ETUDE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE DE L'AQUEDUC DE LA GUIRLANDE
IMPLANTATION - GEOMORPHOLOGIE - HYDROLOGIE DU SITE ARCHEOLOGIQUE
La commune a été érigée sur un plateau calcaire qui fléchit au sud et qui appartient au Portlandien, période du « Jurassique Supérieur ». Quelques sites renferment des couches d’argile et de gravier datant du « Tertiaire » au Nord et à l’Est de la commune.
Son sol pierreux, au relief vallonné, se prête généralement à la culture de la vigne et à la culture céréalière. D’ailleurs il existait sur la commune un ancien moulin à vent. Le climat océanique aquitain, favorise les exploitations agricoles et vinicoles de la commune.
La bourgade est arrosée par un petit ruisseau, dont la source s’écoule à l’interface d’une assise calcaire franc, bordant à l’Est, à la fois celui-ci, mais aussi l’ouvrage de l’aqueduc de la Guirlande, positionné au-dessus du captage de la source mais aussi de l’aqueduc et du grand bassin-abreuvoir, construits une centaine de mètres en amont et au-dessous d’une assise de calcaire marneux, au bourg de « chez Peutier ». Cette source dont les eaux sont abondantes et coulent régulièrement s’assèche en été sur une partie de son cours. Ce petit cours d’eau se jette dans le fleuve « Charente » entre Saint-Simon, et Bassac.
Les aquifères constituant cette vallée baignée par les eaux de la « Guirlande » montrent une eau qui favorise une richesse végétale abondante, une vie animale variée et qui profite d’une eau habituellement exempte de tous produits polluants et en quantité suffisante pour satisfaire tous les usages domestiques de la population notamment l’élevage qui par le passé venait s’abreuver dans le grand abreuvoir situé entre l’aqueduc et la source.
La présence en certains endroits d’argile, fut par le passé, sujet à des risques d’effondrement de terrain, ou encore de problèmes de dommages causés aux habitations et autres bâtiments agricoles. La commune fut reconnue en état de catastrophe naturelle pour des dommages occasionnées par des pluies abondantes, des inondations et des coulées de boue survenues lors des années 1982, 1987, 1999, 2009 et 2016.
DESCRIPTION DU MONUMENT
L’ensemble hydraulique de la « Guirlande composé constitué de plusieurs ouvrages qui s’échelonnent sur environ 200mètres de long au pied de la commune de Vaux-Rouillac, dans une vallée étroite.
Depuis l’origine reconnu de l’aqueduc, qui s’étend sur 28,50m, nous rencontrons en direction du sud un grand bassin-abreuvoir qui se dévide par l’intermédiaire d’un second aqueduc d’une dizaine de mètres qui vient déverser ses eaux dans un fossé qui court sur environ 55m mètres pour capter sur sa gauche les eaux d’un second grand bassin-lavoir, dans lequel viennent s’écouler l’eau de la source de la « Guirlande ».
Ainsi se décompose l’ouvrage hydraulique étudié par le GRAHT sur la commune, qui de plus est pourvu de détails techniques venant compléter l’usage et l’utilisation du monuments, constitué d’une buse dont nous reparlerons, d’un regard de visite, et d’une grille de protection
Architecture de l’Aqueduc Souterrain
Nous commencerons la description du monument par la seule partie visible de l’aqueduc, à son origine sud, point où les eaux se déversent dans l’abreuvoir. Cette extrémité située au sud, est fermée par une grille en fer forgé. A partir de cet endroit, l’aqueduc s’étire en direction du nord puis à partir du point où est percé le regard il oblique au Nord-Ouest.
La grille en fer possède une hauteur de 1,07m et une largeur de 0,82m.
La première section de l’ouvrage mesure 19,30m. Dès son origine l’ouvrage montre une architecture voûtée haute de 0,63m et une largeur 0,82m. Puis le conduit se développe sur près de 20m.
Au point de vue géologique, l’ouvrage est monté avec des moellons en calcaire calibrés et parfaitement équarris. Le sol et la voûte sont bâtis de la même façon. La courbure de la voûte évoque une construction en carène de bateau.

Nous n’avons pu observer correctement le sol car celui-ci était recouvert d’une couche peu épaisse mais boueuse Nous n’avons pu également observer la fondation pour les mêmes raisons. Pour avoir idée du mode d’élévation de la construction, il faudrait procéder à un sondage archéologique externe qui nous permettrait de descendre au niveau de l’assise du monument afin de savoir sur quels matériaux reposent la fondation de l’aqueduc.
Le regard d’entrée de l’Aqueduc
Ce puits de visite, se positionne à une distance de 19,30m de l’origine sud de l’aqueduc. En surface il est fermé par 3 dalles plates qu’il faut déplacer pour descendre dans la canalisation. La Voûte de l’Aqueduc, côté sud, à cet endroit montre une arche dressée en moellons du plus bel effet, parfaitement posés et taillée, en carène de bateau.
Le puits de visite descend à une profondeur de 2,20m. Du sol au niveau de la voûte intérieure de l’aqueduc la hauteur est de 0,90m. Ce qui veut dire que la position débout est impossible et que pour évoluer à l’intérieur du boyau cela ne peut se faire que courbé ou à genoux. En surface le regard mesure 0,63m sur 48cm de côté.
C’est à partir de cet endroit que le conduit de l’aqueduc oblique vers le Nord-Ouest. La courbe du boyau s’étend sur 2,07m avant de poursuivre en ligne droite vers son extrémité bouchée au sud-Ouest. A ce point une seconde arche voûtée constitue l’origine de la deuxième partie de l’aqueduc.
L’Extrémité Nord-Ouest de l’Aqueduc
Cette seconde tranche de l’architecture du monument dévoile un effondrement qui fut provoqué à la suite d’une intervention humaine, lors de la pose d’une buse en béton. Depuis l’élévation de la seconde voûte à la buse le conduit de l’aqueduc s’étire sur une distance de 7m. Enfin pour parvenir à l’extrémité effondrée du boyau, il faut encore ramper sur une distance de 2,20m.
Cette section d’aqueduc est large de 0,75m et à l’extrémité détruite, la hauteur sous voûte atteint 1,40m.
La buse en béton est posée sur le sol de l’aqueduc, probablement dans un but d’acheminer des eaux de pluie ou de ruissellement, mais nous ne pouvons affirmer cette hypothèse. Cet élément en béton possède un diamètre de près 40cm. Toutefois après exploration des environs immédiats nous savons qu’en 1983 d’après les renseignements recueillis auprès du maire de la commune que le tout à l’égout et les eaux pluviales ont été installés dans la rue longeant la parcelle où se positionne l’aqueduc.


LES RELEVES DE NIVELLEMENT
Ce travail fut réalisé en deux temps. Lors de notre première intervention, nous nous sommes focalisés sur la structure de l’aqueduc souterrain, le regard et l’extrémité Nord de l’ouvrage.
Dans un second temps, lorsque nous avons procédé à l’étude sourcière de surface, nous avons pris les mesures se rapportant à la découverte des nouveaux ouvrages inédits. Ensuite nous nous sommes concentrés sur les ouvrages annexes, tel que l’abreuvoir, l’aqueduc aérien, le fossé d’écoulement des eaux et son raccordement avec le réseau d’eau pluviale sur le trottoir bordant la route D384.
Puis, le troisième point délicat du réseau hydraulique concerna la source elle-même, son captage souterrain, le lavoir, le canal souterrain alimentant le fossé qui devint à la sortie de la bouche d’évacuation, la rivière la « Guirlande ».
Ces différentes opérations furent menées en plusieurs fois. Une première fois lorsque l’aqueduc souterrain était asséché, au mois de juin. Ensuite à l’automne pour attendre les premières pluies qui l’alimente régulièrement afin que les supposés réseaux d’eau secondaires se manifestent par l’alimentation en eau des multiples aqueducs qui nous sont apparus lors de la prospection sourcière.
Le dessin dressé à la suite de nos différentes interventions, tente de restituer approximativement, l’ensemble du réseau de la « Guirlande ». Nous avons indiqué les mesures sur le dessin, et nous avons tenté de respecter au maximum les proportions de distance entre les différents monuments et leur emplacement avec les habitations du village.
Toutefois, même si ce plan n’est aussi précis qu’il devrait l’être il donne néanmoins une vision d’ensemble du réseau dans son intégralité.


PROSPECTION SOURCIERE DE SURFACE
Il s’est avéré lors de cette exploration du sol, dans la prairie où se trouvent un immense jardin et un parc animalier, que le réseau hydraulique reconnu précédemment et concernant principalement l’aqueduc souterrain, le grand abreuvoir et son aqueduc aérien, était beaucoup plus important qu’il n’y paraissait. Cet aqueduc souterrain se trouve à cheval, sur les propriétés des parcelle N°76 et N°78 et sous la clôture séparant le jardin potager du parc à mouton de la parcelle N°78.
Le sourcier qui procéda à ces investigations retrouva dans un premier temps l’orientation de l’aqueduc souterrain poursuivant son tracé après la buse et le point d’effondrement.
Depuis ce point où l’aqueduc est effondré et où il devient invisible au regard, le sourcier a pu reconnaître depuis la surface du sol une orientation Nord-Ouest en direction de la route qui descend en direction de la source de la Guirlande et de son lavoir.
Parvenu sur la route, l’aqueduc endommagé passe sous le réseau d’égout et d’eau pluviale au niveau de la fenêtre grillagée et pénètre dans l’emprise intérieur de la grande maison d’habitation, parcelle N°736, où nous avons trouvé un graffiti indiquant la date « 1787 ».
Selon les renseignements recueillis par le propriétaire de la parcelle N°736, son voisin positionné sur la parcelle N°723, aurait une source qui alimenterait un puits se trouvant dans sa cour.
Sur la parcelle N°748 se trouve un autre puits alimenté par des sources. Selon nos déductions, un réseau hydraulique urbain et souterrain, alimentait en eau de source potable, depuis le XVIIIe siècle, les habitations des parcelles N° 746, N°744, N° 732 et N°723, depuis le puits situé sur la parcelle N°748.
D’autre part le puits en question, desservirait un troisième réseau hydraulique, constitué d’un aqueduc souterrain ou collecteur d‘eau de pluie, traversant en direction de l’est, la Parcelle N°76 jusqu’en bordure de la Parcelle N°78, ou existe un regard en fonte. A partir de ce regard l’aqueduc oblique vers le sud pour rejoindre dans la prairie, l’aqueduc souterrain alimentant l’abreuvoir. La jonction entre ces deux aqueducs se situerait à hauteur de l’emplacement de buse en béton, posée en 1983. Cette hypothèse repose sur le fait que lorsque nous sommes descendus dans l’aqueduc souterrain depuis le regard, nous n’avons aperçu aucune arrivée d’eau entre ce regard et la buse en béton, lorsqu’il était hors d’eau, au printemps.
Ainsi le réseau hydraulique de la guirlande serait alimenté en complément des eaux de la source située près du lavoir, par trois aqueducs souterrains, passant sous les terres des jardins, de la route D384.et des habitations positionnées au pied du plateau du bourg de Rouillac.
Ce réseau constitue le premier ensemble hydraulique de la Guirlande.


AMENAGEMENTS ANNEXES DU RESEAU DE LA GUIRLANDE
Le Bassin-Abreuvoir et son Aqueduc Aérien
L’aqueduc de la « Guirlande déverse ses eaux côté Sud, au sortir de la grille en fer forgé dans immense bassin qui servit vraisemblablement de d’abreuvoir aux animaux d’élevage, tels bœufs, vaches, chevaux, et ânes.
Ce bassin de forme irrégulier, montre au sortir de l’aqueduc, un mur parapet qui s’étire sur 14,50m de long en direction de la route, côté Ouest. Sur son pourtour Est, il s’étire sur une distance de 10,50m. Sur sa face Sud, il rejoint le fossé de la Guirlande sur 10,50m également, puis il vient terminer sa course contre un conduit d’aqueduc secondaire aérien.
Cette retenue d’eau constitue un réservoir qui est alimenté uniquement par les eaux d’écoulement de l’aqueduc. Ce qui veut dire qu’en été ou en période sèche il ne dispose que de l’eau précédemment recueilli dans le bassin. Cet abreuvoir fait une profondeur de près de 2m, ce qui représente une réserve d’eau tout de même conséquente pour subvenir à abreuver le bétail.
L’aqueduc aérien qui sert de déversoir du trop-plein en direction du fossé longeant la D384 mesure 14,50m de long avec un retour en courbe, vers l’intérieur du bassin de près de 2m. Cet aqueduc est construit en moellons posés sans maçonnerie, semble-t-il. Aujourd’hui, son état général est très endommagé.
A sa sortie de l’abreuvoir est construit un petit ouvrage superbe et assez bien conservé qui montre une arche voûtée en pierre de taille, façon romane, fermant le conduit de l’aqueduc par une grille, protégeant le conduit extérieur de l’aqueduc contre les salissures.
Au-delà de cet aqueduc, vers le Nord le fossé se poursuit sur 10,80m où il est passe sous la route pour se diriger vers un regard d’eau pluviale. A cet endroit deux petites buses déversent l’eau de pluie dans le fossé.

Les Ponceaux
A partir de l’extrémité Sud de l’Aqueduc aérien, est bâti un petit pont dont les deux extrémités sont ornées d’une petite voûte en pierre équarries, également de style roman. Ce petit pont mesure 4,20m de long et il dessert les parcelles où se trouvent le jardin et l’enclos des bêtes pâturant dans la prairie. Au-delà de ce point le fossé s’étire vers la source de la Guirlande. Un second ponceau enjambe le cours du fossé à peu de distance de la sortie d’eau du lavoir. Il est également construit en moellon équarris et proprement posé.
Le Fossé de la Guirlande
Ce fossé d’écoulement des eaux est un collecteur étroit moyennement bien entretenu, qui reçoit toutes les eaux pluviales descendant en amont de la source originelle. Il les achemine jusqu’au point de connexion, avec le lavoir.
Depuis l’extrémité Sud du ponceau, jusqu’à la sortie du lavoir dans le fossé il mesure 52,80m. Au-delà de ce point, il n’est plus un fossé, mais devient le ruisseau de la « Guirlande ».

La Source de la Guirlande et le Lavoir
Cette petite source s’écoule sous abri, fermé par une porte métallique fixée dans un parement en pierre qui fut dressé à l’aide de moellons équarris posés en forme d’arche légèrement voûtée. Cet aménagement est ancré dans la structure du coteau Est, surplombant, le lavoir. Cet agencement a été réalisé par l’homme vraisemblablement au cours du XVIIIe siècle et vraisemblablement en même temps que tout le complexe hydraulique de la « Guirlande », étudié précédemment.
Le lavoir se trouve à 4m mètres de la source. Il capte les eaux de celle-ci par l’intermédiaire d’un petit canal en dalots souterrain qui les dirige vers un minuscule réceptacle, qui sert probablement de bac dessableur. Au-delà de cette auge, un passage laisse les eaux s’écouler dans le grand bassin.
Ce lavoir est composé d’un parapet rectangulaire élevé en pierre de taille parfaitement équarries et posées. Ses côtés sont taillés en biais, lui donnant le profil d’une pierre précieuse, comme celui d’un diamant ciselé.
Il est superbement ouvragé et les côtés possèdent sur leur longueur des escaliers de trois marches descendant sur un dallage couvrant les bas-côtés. Ces ouvertures font 1m de large. Les côtés du lavoir mesurent 10,60m de long et la largeur est de
5,20m. Les bords du bassin d’eau sont dotés de selles à laver en pierre, légèrement inclinées vers l’eau du réservoir et scellées les unes à toucher les autres. Cette grande retenue d’eau fait 1,40m de large et 9m de longueur. Près de l’extrémité Ouest du bassin est installée une plateforme, probablement pour permettre de curer le conduit qui s’écoule en souterrain sous la prairie jusqu’à la bouche de sortie dans le fossé-ruisseau. Ce modeste ouvrage est constitué de deux petites colonnettes qui marquent l’origine du canal probablement construit en dalots et qui achemine les eaux de la source vers le cours origine du ruisseau de la « Guirlande ». Cette canalisation mesure 5m de long. Depuis cette bouche de sortie jusqu’à la porte métallique protégeant la source existe une distance de 19,40m.
Ainsi s’achève, notre description d’un ouvrage inédit, aux multiples connexions utilisées pour des besoins domestiques et agricoles et qui servit de plus à pourvoir en eaux supplémentaire le ruisseau de la « Guirlande ».


DESTINATION ET DATATION DE L'AQUEDUC DE LA GUIRLANDE
Destination du Réseau Hydraulique de la Guirlande
Cet ensemble hydraulique, constitué d’un réseau de trois aqueducs, de plusieurs regards, d’un bassin-abreuvoir, d’un aqueduc secondaire aérien et d’un fossé d’écoulement qui furent probablement édifié à des fins de captage des eaux de ruissellement dévalant du plateau sur lequel est érigé le village de Vaux-Rouillac et de celui du coteau Est et pour un usage domestique et agricole, montre qu’une volonté humaine avait dès le la fin du XVIIIe siècle songé à une fonction réfléchie de l’utilisation de l’eau.
A son origine ces ouvrages avaient dû être construits pour alimenter en eau potable les habitations construites dans sa périphérie mais également pour alimenter le bassin-abreuvoir en eau, pour désaltérer les animaux des fermes environnantes, arroser les jardins potagers et déverser les eaux de trop-plein vers le fossé, qui se transforme en ruisseau au niveau, du captage de la source de la « Guirlande ».
Il n’est pas impossible qu’il reçût également, les eaux de plusieurs sources invisibles perlant des coteaux alentours.
L’inspection du sol et du secteur urbain par un sourcier nous a permis de retrouver plusieurs connexions entre trois réseaux hydrauliques et de déterminer que le cours de l’aqueduc de la prairie passait sous le réseau de tout à l’égout pour aboutir dans la cour de la maison de la parcelle N°736, point où cet aqueduc semble se raccorder avec un autre descendant de la parcelle N°748.
Dans l’immédiat l’hypothèse que nous pouvons émettre, c’est que la pollution qui a touché l’ensemble hydraulique de la « Guirlande » et donc de tout son réseau d’écoulement, pourrait venir des réseaux domestiques de tout à l’égout des habitations de la rue, ou du plateau du bourg.
En effet, l’orientation du conduit à partir de l’endroit où se trouve le regard se dirige en droite ligne vers les habitations bordant la rue, mais cela ne veut pas dire que la pollution provient des parcelles où elles se dressent. La pollution de l’aqueduc peut provenir également des maisons du plateau du village. Seulement lorsqu’on observe le conduit de l’aqueduc au point de l’effondrement on constate que le boyau de ce dernier poursuit son tracé vers le Nord-Ouest.
Essai de Datation
Ce réseau souterrain construit en moellons parfaitement équarris et assemblés ensembles, nous fait songer à d’autres ouvrages de même type que nous avons déjà étudié en Charente. Il a été édifié sans maçonnerie. Les pierres sont posées les unes à côté des autres ou les unes sur les autres sans aucun lien utilisé ordinairement dans la construction (chaux hydraulique ou ciment).
Nous pensons que cet aqueduc aurait pu être construit à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle. La date retrouvée de 1787, gravée sur une pierre de la maison de la parcelle N°736 semble confirmer cette hypothèse. Il se pourrait même que cette date fut gravée bien après que la maison fut bâtie, car elle ne justifie pas la date de sa construction.
Nous avons retrouvé ce principe de construction et d’utilisation de la pierre sèche dans multiples découvertes sur les constructions vernaculaires agricoles. Entre les années 1990 et 2020, le GRAHT a retrouvé en Charente, environ 150 cabanes en pierre sèche, dont certaines possédaient des toitures en encorbellement en forme de carène de bateau, de même nature que la voûte de l’Aqueduc de la « Guirlande ».
Dans certaines de ces cabanes avaient été gravées des dates de construction remontant au tout début du XIXe siècle.
La maison de la parcelle N°736, nous paraît être un indice historique fiable pour la datation du réseau hydraulique de la « Guirlande ». Ceci est la raison pour laquelle nous émettrons une hypothèse de datation pour une époque, XVIIIe siècle.
