MORNAC - LES AQUEDUCS DES LAQUAIS - UN RESEAU HYDRAULIQUE ET SES AQUEDUCS DU MOYENAGE ET DU XVIIIe SIECLE - ANNEE 2001 - 3e CAMPAGNE

Date : Dimanche 10 mai 2020 @ 10:32:37 :: Sujet : XVIIIe - XIXe Siècles



MORNAC - LES AQUEDUCS DES LAQUAIS

Un Réseau Hydraulique et ses Aqueducs du Moyen Âge et du XVIIIe Siècle



L'AQUEDUC PRIMAIRE DES LAQUAIS

AVANT-PROPOS

Cette opération archéologique est la suite logique de l’étude commencée en 1999 / 2000 sur le site de l’aqueduc des Laquais.

Son but est multiple car il concerne plusieurs tronçons de l’aqueduc en lui-même :

- Premièrement : Poursuite du sondage de l’aqueduc collecteur.

- Deuxièmement : Mise à jour du conduit de l’aqueduc primaire.

- Troisièmement : Sondage d’une cavité située au début de la partie couverte de l’aqueduc primaire.

Poursuite du sondage de l’aqueduc collecteur

Il s’agit de suivre la canalisation de distribution depuis son origine dans le canal collecteur jusqu’à sa sortie dans la prairie côté sud. Dans un second temps, notre action devait porter sur la recherche d’un bassin ou d’un bâtiment qui recevait cette eau véhiculée par ce moyen.

Mise à jour du conduit de l’aqueduc primaire

L’aqueduc primaire long d'environ 65m, nous apparaissait dans la physionomie du paysage mais son tracé réel restait à découvrir. Comblé de terre et envahi par la végétation, il était difficile de savoir véritablement comment il avait été construit. En effet, dans sa partie couverte, le lit n’apparaît pas car il a subi un remplissage de terre provenant du coteau. Le travail était donc de vider son conduit pour tenter de retrouver son profil en long et de connaître son principe de construction.

Sondage d’une cavité située au début de la partie couverte de l’aqueduc primaire

Ce trou nous apparaissait comme un effondrement ayant été comblé de terre et de pierres avec le temps. Néanmoins, certains indices nous interpellaient et montraient que nous pouvions nous trouver en présence d’un puits de visite. Il s’avérait donc nécessaire de le dégager pour satisfaire notre curiosité et compléter notre étude.

Problématique du site

Elément inconnu lors du sondage effectué en l’an 2000, la canalisation de distribution fut l’une des découvertes intéressantes de notre action passée. Elle soulevait trop de questions qui demeuraient sans réponses. Il était nécessaire d’entamer une investigation complète sur cet aménagement apporté à l’aqueduc collecteur. Nous connaissions son origine et son arrivée dans la prairie, nous apercevions une partie du tuyau qui avait été dégagé lors de notre sondage précédent, mais nous ignorions tout sur les motivations de sa fabrication et de son utilisation. Nous devions le déterrer sur toute sa longueur et autour du goulet de sortie.

Pour exécuter le sondage sur le site, un problème majeur nous empêchait de mener à bien notre mission : l’eau. En période sèche, il n’existait aucun inconvénient à procéder au décapage mais nous avons dû patienter longtemps durant l’année 2000 pour obtenir plusieurs semaines sans pluie. Les conditions météorologiques désastreuses nous ont fait perdre plusieurs mois. Infiltrations, écoulements en provenance du haut de la vallée des Laquais et résurgences rendaient le terrain impraticable.

Pour ces raisons, j’orientais les recherches en direction de l’aqueduc primaire. L’opération archéologique 2001 débuta donc véritablement le 30 janvier.

Afin de mener à bien cette nouvelle campagne et obtenir un maximum de résultats, nous devions nous mettre au travail sans tarder car le programme à exécuter était vaste et étendu, comme le chantier qui s’offrait à notre regard.

Ce que nous ignorions c’est que plusieurs découvertes allaient chambouler cette organisation. Elles nous obligèrent à réorienter l’opération archéologique dans d’autres directions très enrichissantes pour la connaissance du site sur l’ensemble de son tracé.



Réalisation de l’Opération Archéologique - Aqueducs Primaire des Laquais - Année 2001

Organisation des Chantiers de Fouilles

Les principes méthodologiques employés durant l’opération sont sensiblement les mêmes que ceux employés au cours de l’année précédente. Les découvertes obtenues durant les mois qui ont suivi, nous ont amené à élargir notre champ d'action et a procéder à plusieurs coupes en profil indispensables à la bonne compréhension du monument pour l’ensemble de son tracé.

Les appellations Aqueduc Collecteur, Aqueduc Primaire et Canalisation de Distribution s’enrichirent de noms supplémentaires. Aqueduc d’Origine et Coupes en Profil viennent compléter celles-ci.

Le terrain portant la canalisation de distribution fut découpé en cadres. Deux nouveaux cadres, F et G, furent créés. Le cadre F, compte 20 carrés de 1 m² et le cadre G, en possède 16, ce qui représente une surface de 36 m².

L’aire de construction de l’Aqueduc Primaire fut divisée en portion de 2,50 m de longueur. Le découpage comptait à l’origine dix huit tronçons à fouiller. Onze furent nettoyés et débroussaillés pour être ensuite vidés. Compte tenu des résultats obtenus, sept seulement seront vidés.

La surface de terrain se trouvant entre l’Aqueduc Collecteur et l’Aqueduc Primaire fera l’objet de 5 coupes en profil.

La découverte d’un élément d’aqueduc à proximité de la Canalisation de Distribution justifiera une modification de l’organisation prévue et un nouveau cadre O sera créé. Il comportera 5 carrés de 1,50 m de côté. Une coupe en profil dénommée T6, sera creusée à l’emplacement d’une importante résurgence entre le chemin vicinal et le cadre F de la canalisation de distribution.

Pour faciliter notre travail, plusieurs abréviations seront utilisées pour nommer chacun des monuments :

- AA : Aqueduc d’Amenée des eaux (de la source au lavoir),

- AC : Aqueduc Collecteur,

- AE : Aqueduc Aérien,

- AP : Aqueduc Primaire,

- AO : Aqueduc Origine,

- CD : Canalisation de Distribution,

- T1 à T6 : Coupes en Profil T1 à T6,

- Point X : Départ Aqueduc Primaire,

- Point Y : Extrémité Est de l’Aqueduc Collecteur,

- Point 0 : Point Zéro, Fin du sondage de l’Aqueduc Primaire,

- Point R : Puits ou Regard de Visite,

- FM : Fosse Monumentale.

Ces différentes appellations seront employées tout au long de notre exposé.

Chronologie de l’Exécution du Travail

Compte tenu des incidences météorologiques et scientifiques, le calendrier de la programmation des travaux a été adapté aux différentes situations.

En premier lieu, l’Aqueduc Primaire occupa notre activité pendant presque deux mois. Puis nous nous sommes intéressés à la canalisation de distribution durant deux autres mois. La découverte de l’Aqueduc d’Origine a focalisé notre énergie pendant un mois en parallèle au travail qui se faisait à proximité.

L’importance des indices qui apparaissaient en plusieurs points du site, amena à procéder à une étude géologique de la vallée des Laquais.

La condition primordiale à l’exécution du creusement des coupes en profil T4 et T5 résidait dans l’assèchement du ruisseau « Le Rouissoir » sur une partie de son cours. Nous avons donc busé les eaux depuis l’extrémité est de l’aqueduc collecteur à l’aide de deux tuyaux en PVC qui drainaient les eaux vers la prairie, quelque 25 mètres plus loin. Ce travail fut réalisé en collaboration avec M. Rémi SARDIN, Responsable de l’équipe technique de la commune de Mornac.

Une fois cette procédure exécutée, nous avons retiré les dalles de couverture de l’Aqueduc Collecteur. Commença alors l’inventaire des pierres qui auraient pu être incorporées dans l’Aqueduc Collecteur et appartenant à l’Aqueduc d’Origine ou à un autre monument.

La coupe en profil T6 présentant un grand intérêt, nous lui avons prêté toute l’attention qu’elle méritait.

L’opération archéologique arrivait à son terme et il nous restait à faire l’évaluation du calcul des pentes entre les trois portions d’aqueducs que nous avions dégagées. Il nous fallait déterminer, s'il existait une relation entre les aqueducs et quelles parties de monument s’associaient entre elles. Ce travail nous permettrait de connaître à quel ensemble se rattachait l’Aqueduc Primaire. Pour cela, on fit appel à deux amis spécialistes en hydrologie attachés au service de l’assainissement et de l’eau potable de la COMAGA, dirigés par M. Jean-Pierre DUCAU. M. Joël BOUGEOIS et Jean BEN AOMAR, agents de maîtrise à la COMAGA. En leur compagnie nous avons pratiqué ces relevés de mesures le jeudi 27 septembre. Ils confirmeront les résultats obtenus quelques temps auparavant en compagnie de Jean-Claude AUPY, membre de l’équipe. Mais leurs compétences nous apporta des précisions complémentaires importantes sur le problème de l’écoulement des eaux.

Une fois la campagne 2001 terminée, il nous restait à remettre le site en état. L’ancienne cressonnière abandonnée formait une petite mare très abîmée que nous avons reconstituée. Cette restauration fut réalisée par Pierre-Emmanuel BREGE, membre de l’équipe de fouille, tout comme la plupart des embellissements des abords des aqueducs de la vallée des Laquais. Il s’appliqua également à protéger tout au long de l’opération les plantes, crevettes, batraciens, salamandres… et à maintenir l’écosystème dépendant du site des Laquais.



SONDAGE DE L'AQUEDUC PRIMAIRE

L'Aqueduc et son Environnement Immédiat

Vocabulaire

Afin de bien différencier chacune des parties de l’aqueduc des Laquais, nous lui avons donné une appellation propre que nous utiliserons tout au long de notre exposé.

Ainsi le monument creusé dans le coteau du plateau des Laquais porte le nom d’Aqueduc Primaire. Son creusement ayant été réalisé au pied de celui-ci, il présente une physionomie différente selon que nous le regardons côté coteau ou côté vallée. Nous avons donc complété notre vocabulaire pour éviter toute confusion par deux autres désignations.

Côté Coteau sera utilisé lorsque nous décrirons le monument dans la partie est la plus élevée. Côté Talus lorsque nous parlerons de son état côté vallée.

Le monument possède une architecture qui présente certaines particularités ou aménagements qui ont reçu un nom précis qui le désignera définitivement.

Parois, conduit et puits de visite décriront l’état architectural du monument.

Corniche, parement et étagère préciseront la nature des aménagements apportés dans le corps du monument.

Specus, lit, caniveau, rigole, pente, contre-pente et dévers définiront les problèmes liés au phénomène de l’écoulement de l’eau.

Dalles de Couverture et pierres d’entablement concerneront le principe de construction de la couverture de l’aqueduc.

Ces indications méritaient d’être apporter afin de compléter notre information et permettre une meilleure compréhension de notre description du site.

Implantation de l'Aqueduc Primaire dans la Vallée des Laquais

L’Aqueduc Primaire des Laquais est creusé dans la base du coteau fermant la vallée à l’est. C’est une pente boisée qui descend abruptement dans la prairie baignée par les eaux du Rouissoir qui serpentent légèrement selon une diagonale nord/est - sud/ouest. L’aqueduc est un long conduit qui s’étire du nord au sud. Côté prairie, il présente un talus qui forme une levée de terre semi-artificielle, large d’environ 2 mètres. Ce talus s’observe à partir du point où l’aqueduc est taillé dans le tuf calcaire et se poursuit jusqu’au chemin blanc qui relie le bourg au château des Ballans.

Un mur de soutènement des terres du coteau

Un mur de soutènement des terres a été construit au-dessus de l’aqueduc à flanc de coteau. Il longe le conduit pratiquement sur toute sa longueur. Nous avons retrouvé des moellons aux faces parfaitement équarries dans le remplissage de sa tranchée, dans les cadres P5, P6 et P7. Il semble que ce muret qui ne devait pas excéder 30 cm de hauteur, ait été construit après le creusement de l’aqueduc. Quelques éléments subsistent encore en place. Le rôle de cette clôture devait être de retenir l’écoulement de la terre dans la tranchée et éviter son comblement, car c’est ici que se trouve le point sensible du monument qui justifia très certainement la réalisation du puits de visite pour son entretien.

Le Sondage de l'Aqueduc Primaire

Etendue du Sondage

Le tronçon étudié concerne la partie découverte du monument. Seul un espace compris entre le point zéro et la fin de l’aqueduc primaire construit par l’homme, en amont, fut vidé. Cela représente une longueur de 23 m.

Dans le terrain séparant les aqueducs entre eux, soit 41 mètres, il fut procédé au creusement de 5 coupes en profil, pour élucider le mystère entourant la possible connexion entre les aqueducs, AC et AP.

La bande de terrain où le sondage de AP a été effectué fut découpée en portion de 2,50 m de longueur. Sept cadres délimitèrent l’espace fouillé. L’étude du creusement se rapporte non seulement au conduit mais explique la taille des parois, la fabrication de la corniche, la nécessité du parement en pierres et du puits ou regard de visite. Le tronçon étudié concerne la partie découverte du monument vers sa supposée jonction avec l’aqueduc collecteur situé en amont.

Le Conduit ou Canal de l’Aqueduc

Son tracé n’est pas rectiligne. Il a été creusé du nord vers le sud, en direction de sa sortie présumée dans la vallée des Ballans. Son architecture, selon la qualité de la roche rencontrée sur son parcours, se transforme et s’adapte à la nature géologique du sous-sol

Dans la section en U, il se présente sous l’apparence d’un canal sans banquette, creusé méticuleusement dans la roche. La galerie intérieure, haute d’environ 1,60 m, permet à un homme d’y circuler sans trop de gêne, légèrement courbé. Les trois premiers mètres suivent un axe nord - sud puis il oblique vers l’est, en rognant l’intérieur du coteau sur une distance de 14 mètres. Ce point est facilement repérable car il est matérialisé par un gros chêne qui s’élève côté talus et une grosse racine suit le conduit vers le début du creusement. Au bout de ce parcours, il tourne légèrement et revient vers l’ouest sur une longueur de 6,50 m jusqu'au point zéro constitué par un groupe de trois arbres enracinés dans le conduit de l’aqueduc.

La mauvaise qualité du calcaire a nécessité la construction d’un parement de pierres, en avant du point zéro, côté coteau, dans le cadre P1. C’est dans cette fosse que reposaient plusieurs dalles de couverture à plusieurs étages de notre stratigraphie. Le puits ou regard de visite est un creux à 0,60 m en aval de ce point, dans la partie couverte de l’aqueduc primaire.

La partie du monument qui a été vidée et celle qui apparaît couverte montre un tracé légèrement sinueux qui suit la pente de l’écoulement gravitaire naturel à flanc de coteau, en direction de la vallée des Ballans.

Le Lit de l’Aqueduc

Il fut découvert le matin du mardi 3 avril 2001. Il présente tout le long de sa section en U une surface plane. Malgré quelques fractures, les 12,50m de canal vidé de leur remplissage montre un sol lisse et naturel qui n’a jamais été recouvert d’un enduit hydraulique. Les mineurs profitèrent de l’excellente qualité du calcaire pour assurer un bon écoulement et permettre une évacuation des eaux dans les meilleures conditions dans cette partie sensible de l’aqueduc. Nous évoquerons cette particularité dans le paragraphe consacré à l’étude des profils du lit.

Les Parois du Specus

Depuis le fond du lit, elles s’élèvent verticalement en s’évasant légèrement. Cet évasement donne au conduit son profil en U. La hauteur varie selon les cadres et la position, côté coteau ou talus.

En P1, la paroi côté talus, mesure 53 cm de hauteur. Côté coteau, elle atteint 47 cm.

En P2, la hauteur côté talus, descend à 46 cm et perd 7 cm. Côté coteau, elle reste stable à 46 cm.

En P3, en limite des cadres P2 - P3, elle mesure 48 cm de hauteur côté talus, et 46 cm côté coteau. Cette hauteur diminue en bordure des cadres P3 - P4. Elle perd 13 cm côté talus et passe à 35 cm. Côté coteau, cette perte est moins sévère, 8 cm, et la hauteur est de 38 cm.

En P4, la dégradation se poursuit vers l’amont. Vers le milieu du cadre P4, la hauteur de la paroi côté talus, regagne 3 cm et remonte à 38 cm. Côté coteau, le même relevé en parallèle, affiche une cote à 41 cm, soit un écart de 3 cm. Mais 2,50 m plus loin en limite des cadres P4 - P5, elle s’intensifie inégalement. La hauteur côté talus regagne 2 cm et passe à 40 cm. Côté coteau, la qualité du calcaire se dégrade et entraîne une perte de hauteur de la paroi de 11 cm. Elle ne mesure plus que 30 cm.

En P5, on assiste à la poursuite progressive de cette détérioration. Les parois deviennent irrégulières, l’évasement du conduit s’agrandit et on assiste à sa destruction presque complète. A 1,50 m du bord P4 - P5, commence la dégradation de la roche qui se poursuit jusqu’en amont ou l’origine du creusement de l’aqueduc primaire. Nous sommes à 12,50 m du point zéro. Dans la première moitié du cadre P5, la hauteur côté talus accuse une diminution de 8 cm. La hauteur n’est plus que de 32 cm. Côté coteau, la perte est à peu près similaire, soit 7 cm. Elle ne mesure plus que 23 cm de haut.

Cet état s’aggrave encore en limite de P5 - P6. Côté talus, nous atteignons 14 cm de haut ; côté coteau, elle affiche 14 cm de hauteur. C’est ici que commence le conduit en U de l’aqueduc primaire. C’est également à cet endroit qu’existe une faille géologique. A partir de ce point, le tunnel de l’Aqueduc Primaire disparaît complètement et de nouveaux profils apparaissent.

Les Corniches

Ce sont de petits entablements, taillés de chaque côté des parois dans un calcaire solide, dans lesquels se sont infiltrées les radicelles des arbustes poussant à proximité. Ces corniches courent tout le long du conduit de l’aqueduc, dans un état de conservation plus ou moins bon.

Côté coteau, il en existe deux : une corniche inférieure qui est restée la mieux conservée et la plus importante, une corniche supérieure qui s’étire en trait d’union le long du coteau.

Côté talus, il n’en subsiste que peu de choses. C’est celle qui est la plus abîmée. Peut-être que cet état a-t-il été provoqué lors de la destruction de la voûte ? En effet, on a pu utiliser la corniche pour appuyer les dalles de couverture et les basculer vers le talus.

La corniche inférieure à flanc coteau, n’apparaît qu’en P2. La dalle de couverture n°5 en P1, reposait très certainement sur elle, mais son affaissement l’a très certainement endommagée, voire détruite. Elle débute à 2,80 m du point zéro pour prendre fin en P4, après 10,50 m de course. Après une interruption, elle réapparaît en P5 à 12 m du point zéro et s’arrête définitivement à 12,60 m. Sa surface est à peu près de niveau.

En P2, sa hauteur par rapport au niveau du lit est de 1,15 m. En P4, le fond du canal se trouve à 1,10 m du bord inférieur de son assise. En P5 cette hauteur reste la même. L’épaisseur de cet entablement ne dépasse pas 10 cm. La tablette ou support aménagé pour recevoir les dalles de couverture, qui reposait sur les pierres d’entablement, a été creusée dans le corps du coteau selon une profondeur variable qui a pu s’altérer avec le temps. C’est en P2 qu’elle s’enfonce le plus profondément. Sa largeur est de 24 cm. En P3, elle perd 2 cm et mesure 22 cm. Elle s’effrite encore un peu et passe à 21 cm. En P5, elle perd à nouveau 1 cm et elle ne fait plus que 20 cm.

La corniche supérieure débute en P2. Elle se trouve à faible écart en-dessus de la précédente. Elle possède un faux niveau de 2 cm du nord vers le sud, dans le sens de l’écoulement des eaux. Elle mesure 1,60 m de longueur. Son épaisseur est de 9 cm et la profondeur de son creusement dans la roche calcaire du coteau atteint 20 centimètres. L’intervalle entre le plateau de la corniche et la base de la corniche inférieure est de 7 cm. Cet espace avec le plateau de la corniche inférieure est de 15 cm. Les dimensions permettent de supposer que la corniche inférieure servit à recevoir des pierres d’entablement destinées à soutenir et à consolider la voûte. Cette corniche supérieure commence à 2,90 m du point zéro et se termine à 4,55 m du point origine de la fouille, à peu près au milieu du cadre P2.

En limite de P2 et P3, un petit élément de cette corniche demeure. Il mesure 0,60 m, 5 cm d’épaisseur et son plateau n’excède pas 16 cm de profondeur. Après ce vestige, la corniche supérieure disparaît complètement.

La corniche côté talus prend naissance au bord de P2. Elle est presque inexistante. Le seul vestige apparent ne fait que 0,60 m de longueur. Par rapport au fond du lit, elle se trouve à 1,19 m de hauteur. Son assise ou plateau est d’inégale profondeur et sa plus grande dimension n’excède pas 20 cm. C’est la seule trace de son existence que nous ont laissée les destructeurs du monument.

Le Parement de Pierres

C’est un mur de pierres entassées les unes sur les autres sans aucune maçonnerie, dans le flanc est du coteau. Il s’encastre sous les racines du plus gros arbre et mesure 2 mètres de longueur, depuis le point zéro jusqu’à la grande dalle n°5 de couverture posée au-dessus de l’aqueduc en P1. Il ressemble à une équerre de 2 m de long et haute de près d’un mètre soixante dix. Sa largeur apparente atteint 1,50 m au sommet. Le bras de cette équerre a été reconstitué avec les pierres retrouvées au fond du lit et il montre une épaisseur de 60 cm. La base reposant sur le bord vertical du conduit en U, fait 70 cm. Ce parement de pierres s’enfonce de 70 cm dans le corps du coteau. Quelques pierres d’entablement, 8-9 et 10, ont été insérées dans le comblement de cette cavité causée par la mauvaise qualité du calcaire à cet endroit. Une autre pierre, 7, repose sous les racines des arbres à l’aplomb de la galerie.

A l’endroit où le conduit présente une cassure, un moellon parfaitement équarri a été inséré proprement dans une sorte de niche creusée, pour être utilisé à cet effet. Sous cette pierre, une mince faille descend jusque sur le fond du lit. Outre son rôle de soutènement des terres du coteau, ce parement autorisait une bonne évacuation des eaux de ruissellement et d’infiltration des pluies. Il servit probablement de drain.

La Voûte et ses Vestiges

Il ne subsiste que peu de choses de celle-ci. Une grande dalle (n°5 en P1), une pierre d’entablement encore en place côté talus et dix autres numérotées de 1 à 4 et de 6 à 11 furent retirées du remplissage. Quatre d’entre elles seront incorporées dans le parement de pierres. Elles seront numérotées et décrites selon leur ordre d’apparition.

La voûte montre une architecture différente selon que l’on se trouve côté talus ou côté coteau. Côté talus, elle est composée de dalles posées les unes à côté des autres avançant en entablement. Côté coteau, c’est une corniche qui fut construite pour soutenir la dalle de couverture.

Sur le tronçon des 23 m d’aqueduc curé et vidé, seule la dalle n°5 occupait sa position d’origine. Elle gît en travers du conduit à un niveau plus bas que lors de sa mise en place. Elle s’incline légèrement côté talus. Cet affaissement provient de la destruction du monument. C’est une pierre rectangulaire longue d’un mètre vingt et large de 80 cm. Elle possède une épaisseur moyenne de 11 cm.

Morphologie et dimension des pierres d’entablement

Pierre n° 1 :E lle reposait légèrement inclinée et verticalement contre le bord du talus. Elle est constituée d’un calcaire brun. Elle est de forme rectangulaire, assez régulière. Ses dimensions sont :

- longueur : 0,95 m,

- plus grande largeur au centre :0,50 m,

- extrémité : 28 cm,

- épaisseur : 23 cm.

Pierre n° 2 : Elle était posée de chant dans la fosse, l’extrémité est très relevée en direction du coteau. C’est un calcaire beige à brun. Sa forme est celle d’un triangle quelconque à la pointe émoussée. Ses dimensions sont :

- le côté le plus grand : 0,55 m,

- le côté le plus petit : 0,53 m,

- la base : 0,55 m,

- épaisseur : 20 cm.

Pierre n° 3 : Elle était en station debout légèrement inclinée contre le bord du talus. La pierre n° 1 portait sur sa pointe. Elle est d’un calcaire brun à beige. Sa forme est un triangle quelconque. Ses dimensions sont :

- le côté le plus grand : 0,73 m,

- le côté le plus petit : 0,60 m,

- la base : 0,52 m,

- épaisseur : 7,5 cm.

Pierre n° 4 : Inclinée faiblement selon un axe est - ouest, son extrémité ouest gisait contre la pierre n° 3. C’est un calcaire brun à beige et sa forme est un pentagone irrégulier. Ses dimensions sont :

- côtés du plus petit au plus grand : 27 cm, 30 cm, 0,63 m, 0,75 m et 0,78 m,

- longueur : 0,85 m,

- épaisseur : elle varie de 10 cm à 12 cm.

Pierre n° 6 : Elle se cachait dans les racines des arbres, près du point zéro. Comparée aux autres, elle était isolée du point d’effondrement. Elle est de même nature géologique que ses « sœurs ». Sa forme est un rectangle presque régulier. Ses dimensions sont :

- longueur : 0,71 m,

- largeur : 0,50 m,

- épaisseur : 21 cm.

Pierre n° 7 : Elle touchait la pierre n° 2. Elle était plantée presque verticale dans le bord du coteau. Sa forme est trapézoïdale. De calcaire brun à beige, elle est installée sous les racines des arbres en travers du canal. Ses dimensions sont :

- petites bases : 9 cm et 35 cm,

- grandes bases : 35 cm et 0,60 m,

- épaisseur : variable entre 20 et 25 cm.

Pierre n° 8 : Elle était posée à plat à quelques centimètres du fond du lit. Elle est de petites dimensions et a été incorporée dans le parement de pierres. C’est un calcaire beige. Sa forme est rectangulaire. Ses dimensions sont :

- longueur : 0,52 m,

- largeur : 35 cm,

- épaisseur : 8 cm.

Pierre n° 9 : Située au même niveau archéologique que la précédente, elle se dressait verticalement dans le remplissage. Elle était un peu plus petite que la pierre n° 8 et elle fut casée dans le parement du coteau. C’est un calcaire beige. Sa forme est rectangulaire. Ses dimensions sont :

- longueur : 40 cm,

- largeur : 20 cm,

- épaisseur : 9 cm.

Toutes ces pierres d’entablement appartenaient au remplissage du cadre P1. Les deux restantes, 10 et 11, se trouvaient dans les déblais du cadre P2.

Pierre n° 10 : Elle était posée au bord du cadre P1 au même niveau que la dalle de couverture n° 5. Elle est en calcaire beige et se trouve aujourd’hui dans le parement de pierres. Ses dimensions sont :

- longueur : 0,57 m,

- largeur : 38 cm,

- largeur : 15 cm,

- épaisseur : 9 cm.

Pierre n° 11 : Elle reposait à plat, à mi-hauteur du remplissage, en avant de la pierre n° 10. Sa forme est un triangle isocèle et sa nature un calcaire beige. Elle gît sur le bord du talus. Ses dimensions sont :

- côtés : 0,60 m,

- base : 0,54 m.

Le Puits d’Accès ou Regard de Visite

Il s’ouvre dans la voûte de l’aqueduc, à 60 cm en aval du point zéro, près des arbres enracinés dans le canal. Sa fouille fut exécutée par Alain MINCET, le mardi 3 avril 2001. C’est le seul exemplaire que nous avons pu étudier à ce jour. Il se trouve à peu près au milieu de l’aqueduc primaire. Les racines l’ont fortement endommagé mais il montre une fosse de 1,10 m de diamètre, profonde de 1,60 m pour ce que nous en avons dégagé jusqu’à présent, car le fond n’a pas encore été atteint. Malgré les dégâts, il conserve de nombreux vestiges très importants que nous étudierons plus en détail dans un paragraphe qui lui sera consacré.

Observations Générales

Bien qu’à son départ la roche présente des déficiences, le canal devait être construit de la façon la plus solide. L’ingénieur ayant opté pour la double solution de l’aqueduc aérien dans sa première partie et souterraine dans la seconde, il importait de lui offrir une couverture adaptée. La solution des dalles de couverture en calcaire fut retenue.

Outre leur rôle de protection du canal contre les salissures (feuilles, branchages), les chutes de pierres, la couverture protégeait l’eau contre le réchauffement des rayons du soleil et l’évaporation en saison sèche. Le regard fut percé pour surveiller le conduit et autoriser les réparations nécessaires au bon fonctionnement du monument.

Au Laquais, l’aqueduc suit la courbe du coteau, ce qui donne à son canal un tracé sinueux et permet à l’eau de circuler par simple écoulement gravitaire. Un autre détail que nous n’avons pu vérifier nous intrigue. Le canal est une tranchée qui suit le bord du coteau, mais il nous semble que ses abords, côté talus aient été aménagés. Une sorte de promontoire occupe le paysage tout au long de l’aqueduc primaire. Cette allée plantée d’arbres fut probablement frappée d’une servitude et elle fut probablement réalisée avec les déblais du creusement. Elle permettait ainsi la libre circulation des ouvriers chargés de l’entretien et favorisait l’entreposage des outils et autres matériels de curage.

L’ingénieur qui perça le coteau suivit son profil. Une fois son tracé établi, il fit creuser depuis l’amont le canal en recherchant le sol géologique qui lui donnera la profondeur souhaitée. Parvenu à ce niveau, il a poursuivi la galerie horizontalement et lui a donné la pente souhaitée en y incorporant un ou plusieurs puits. Dans l’état actuel des recherches, l’existence d’un seul regard nous est connue. Il sera bon de vérifier lors de la troisième campagne, que nous espérons poursuivre en 2002, à partir de ce point, si deux équipes de terrassiers n’ont pas entamé chacune de leur côté, le creusement de AP, en amont et en aval simultanément.

Percement du Conduit de AP et Extraction des Matériaux

Au cours du sondage archéologique, aucun outil de percement ou d’extraction n’a été mis à jour. Seule une pioche-serfouette ayant une vocation purement agricole fut ramassée sur le terrain.

Pour exécuter leur travail, les terrassiers utilisèrent probablement picots et pioches. Les nombreuses empreintes laissées en profondeur dans le tuf calcaire attestent cette utilisation. Les piédroits portent les stigmates de ces marques dans la roche des deux côtés du canal. Ces traces attestent la thèse du percement d’amont en aval. En effet, de longues cicatrices obliques raient de haut en bas et du sud vers le nord les côtés du canal.

Les parois présentent un aspect vertical régulier. Quelques trous et de rares entailles cassent cette uniformité. Des traces de piquetage obliques nous renseignent sur le mode de construction. Les constructeurs de l’aqueduc primaire ont creusé le coteau du nord vers le sud à partir de la brèche géologique qui le traverse selon un axe est/ouest. Sur la partie supérieure des deux parois, on remarque une petite bordure ou margelle de 1 à 3 cm de largeur très irrégulière. Ensuite les parois sont taillées verticalement dans le tuf calcaire sans aucun soin. Elles continuent à s’élargir vers l’extérieur, plus on approche du sommet de l’édifice, côté talus. Sur la paroi est, celle du coteau, les ouvriers ont taillé une corniche destinée à recevoir les dalles de couverture.

Les déblais amassés par le piochage devaient être enlevés dans des hottes. Les terrassiers vidaient et étalaient leur fardeau le long du monument jusqu’à lui donner son aspect de terre-plein que nous lui connaissons aujourd’hui.

La pioche/serfouette retrouvée entre les coupes en profil T1 et T2 est un outil de jardinage qui pouvait avoir plusieurs usages. Outil double, il possède une langue trapézoïdale d’un côté et trois fourches formant trident. L’anneau d’emmanchement est circulaire. Il recevait un manche en bois qu’un clou planté à son extrémité maintenait solidement dans la douille. La pioche/serfouette comprend trois parties : la langue, la douille et les crocs. Le clou fixant le manche fut retrouvé dans le trou de la douille, le manche ayant pourri depuis très longtemps. Sa longueur totale est de 27,5 cm. Elle n’a jamais servi au creusement de AP ou à un tout autre usage en relation au réseau hydraulique des Laquais. Tout au plus, elle eut une fonction liée à l’entretien des abords ou au curage du canal.

Stratigraphie de la Zone du Cadre P1

Au début du sondage de la partie découverte, il n’était pas possible d’établir une physionomie de la galerie de l’aqueduc. Le conduit entièrement comblé ne nous permettait d’établir aucune théorie sur la nature du monument. La partie couverte ne nous renseignait que partiellement sur la construction de la voûte et des parois, mais nous n’avions aucun indice sur le chenal et son percement.

Le cadre P1 fut choisi pour réaliser une stratigraphie complète car il commençait près du point zéro.

Le passage tel qu’il se présente montre une tranchée à ciel ouvert comblée par de nombreux matériaux provenant de la destruction du monument, des détritus de végétaux et de la dégradation du coteau.

L’intérêt du choix de réaliser ici cette stratigraphie, fut dicté par la découverte en bordure de P1/P2, d’une dalle de couverture n°5, posée en travers du lit à - 0,45 m de la surface. La coupe fait apparaître l’excavation laissée vide par l’écroulement du parement de pierre situé dans le flanc du coteau.

C’est ici que nous apparut pour la première fois la corniche taillée dans le tuf calcaire. D’une hauteur sous voûte d’environ 1,60 m, l’aqueduc primaire présente un profil en coupe trapézoïdale, étroit à sa base de 0,35 m et qui monte en s’élargissant jusqu’à 1,45 m sous la voûte. Ces dimensions générales traduisent deux évidences, le specus ou la section en eau découvert par Matthieu MOUNIER, outre sa pente, bénéficiait d’une vitesse d’écoulement accrue grâce à ce profil étroit qui entraînait la masse des eaux et évitait la stagnation qui aurait pu éventuellement se produire. Les piédroits, comme le lit n’étaient recouverts d’aucun enduit de mortier hydraulique. Le canal était nu et nous est apparu dans sa morphologie d’origine.

Stratigraphie du Remplissage de P1

Elle fut réalisée à partir du sol visible jusqu'à une profondeur de 1,68m.

Sol à -0,35 m - Terre noire végétale mélangée avec de la pierraille et des végétaux en décomposition.

Parmi le mélange : un fragment de céramique commune, des os de rapace et de lapin, des dents de mammifères.

Dalle d’entablement n° 1.

-0,35 à -0,70 m - Pierrailles, terre noire avec des racines et des radicelles.

Dalles d’entablement n° 2, 3, 4, 6, 7.

- Os de lapin et tête de rapace.

-0,70 à -0,90 m - Terre noire mélangée à du tuf calcaire en décomposition, pierres. Fragments de poteries médiévales à pâte rouge, rouge et noire. Céramiques modernes.

-0,90 à -1,10 m - Terre grisâtre, granuleuse avec des billettes jaunâtres provenant de la décomposition du tuf calcaire. Os d’animal appartenant à un lapin. Un silex, ½ anneau en métal indéterminé, un fragment de verre. Un fragment d’enduit rose.

-1,10 à -1,68 m - Terre grise avec de petits cailloux et une fine couche de terre jaunâtre due à la décomposition du tuf calcaire déposée sur le fond du canal. Poterie médiévale, carreau de terre cuite médiéval, un gros pavé en pierre aux faces équarries, du charbon de bois. Dalles d’entablement n° 8 et 9.

Analyse du Comblement du Specus

Il contenait deux types de dépôts : des dépôts détritiques, du mobilier archéologiques, des éléments d’architectures et du charbon de bois.

Ce remplissage protégea d’une certaine façon le canal de l’érosion et de l’action du gel. Le tapis de broussaille déposé en surface joua le rôle d’une couverture de protection naturelle contre les intempéries.

La terre grise mélangée à de petits cailloux draina lentement les eaux et favorisa l’écoulement des eaux tout au long de la tranchée ouverte dans le flanc de la colline. Un indice nous incite à penser que ce cadre P1 ne fut pas détruit par les hommes. En effet, deux pierres n°8 et n° 9 reposaient au fond du lit presque sur le sol alors que toutes les autres gisaient à 0,50 m de la surface. Cette première dégradation peut être naturelle, précipita ces deux dalles dans le specus et le comblement se fit peu à peu.

On peut supposer, compte tenu du mobilier récupéré, qu’il fut peut-être comblé intentionnellement après destruction, avec les vestiges provenant des habitats médiévaux et gallo-romains édifiés à proximité pour éviter tout accident aux personnes et aux animaux.

Etude des Profils du Specus

Le monument taillé dans le tuf calcaire prend son origine 23 mètres en amont du point zéro. Il présente quatre profils de coupes différents.

Profil en U : Du point zéro à 12,50 m, lieu où se situe la faille géologique : dans cette partie, le specus atteint une largeur de 0,40 m et sa profondeur varie de 0,45 m à 0,52 m.

Profil en V : De 12,50 m à 18,80 m, le profil prend la forme d’un V ou d’une cuvette. Cette transformation est due à la mauvaise qualité du tuf. La largeur du canal s’élargit et celle-ci subit une variation qui va de 0,50 à 0,60 m. Le conduit s’évase vers le ciel et atteint près de 1,20 m de large.

Profil en Caniveau : Du point à 18,80 m jusqu’à 21,80 m, on peut considérer que c’est à cet endroit qu’un début de monument s’amorce. Le specus s’annonce sous la forme d’une grosse louche dont la queue est un trottoir aménagé et le contenant, le creux ou lit en forme de caniveau. Au point situé à 20,30 m du point zéro, une racine d’arbre coupe transversalement le canal et suit le caniveau jusqu’à la fin de la fouille. A 18,80 m, le caniveau mesure 0,42 m de large et 19 cm de profondeur. A 20,30 m, sa largeur n’est que de 30 cm et sa profondeur ne fait que 10 cm. Ces dimensions nous montrent que plus on s’enfonce dans l’intérieur du monument en direction du point zéro, plus son architecture se précise peu à peu. A 21,80 m, le trottoir large de 0,30 m, trouve sa fin après 3 m d’existence.

Profil en Rigole : De 21,80 m à 23 m, fin du sondage, longue de 1,20 m, c’est une saignée de 5 cm de profondeur à son origine qui atteint 10 cm à 20,30 m.

Aqueduc Aérien : A 23 mètres du point zéro, il s’arrête pour faire place à un tracé souterrain. Le sondage a révélé un sol plat aménagé dans le socle calcaire, large d’un mètre.

Ces différents profils montrent les difficultés auxquelles a dû faire face l’ingénieur pour compenser la mauvaise qualité de la roche calcaire. De l’origine du creusement à - 23m jusqu’à son profil taillé en U à 12,50m, l’ingénieur dut se plier aux exigences du terrain. Il lui fallut s’adapter à ses dégradations, ses faiblesses, contrebalancer les effets désastreux de l’effritement du coteau, corriger les niveaux du fond de l’aqueduc. C’est dans ces 10,50m qu’il éprouva les plus grandes contraintes topographiques. Les variations du profil, les pentes et contre-pentes, le tracé en courbe furent autant d’obstacles qu’il eut à résoudre pour le bon fonctionnement de l’aqueduc.

Outre le fait d’établir une jonction correcte entre les deux types de monuments aérien et souterrain, le premier obstacle nous apparaît dans la nécessité d’obtenir dès le départ une ébauche de galerie qui deviendra le canal. La tranchée est à peine visible à l’origine de la rigole. Elle s’amorce sensiblement avec le creusement du caniveau. Lorsque l’on atteint la fracture géologique, la galerie se dessine plus précisément, les bas-côtés se rapprochent et s’élèvent en s’évasant. La galerie trouve son aspect final quand le canal de l’aqueduc primaire atteint la perfection et présente un U aux piédroits verticaux et trapézoïdaux.

Nivellement, Pente et Contre-Pente, Dévers

Les dimensions internes du specus ou conduit en U se situent entre 36 à 42 cm de large pour 45 à 48 cm de haut. Elles démontrent que plus on s’engage dans la tranchée à ciel ouvert, plus ces mesures gagnent en centimètres et deviennent plus régulières au fur et à mesure que la roche devient plus compacte. Si l’on considère qu’au point zéro l’ingénieur est parvenu à construire un ouvrage régulier, le profil en U de l’aqueduc représente une surface mouillée de 0,19 m².

Pour tenir compte de l’instabilité de la roche dans les premiers mètres, l’ingénieur utilisera un stratagème afin d’éviter une érosion rapide qui aurait été néfaste à la solidité de l’ouvrage. Côté talus, la roche présentait des garanties de qualité qu’il mit à profit. Il fit exécuter aux terrassiers un lit à fond plat, auquel il infligea un léger dévers car c’est de ce côté que la roche est la plus dure. Cette différence de niveau entre l’un et l’autre côté du conduit a pour but de protéger les parois mais également d’accélérer la course de l’eau dans les courbes de la galerie. Ce dévers à gauche reste à peu près constant. Au départ du creusement du canal, il commence à 2 cm dans le cadre P5, atteint 3,5 cm en P4 et conserve cet écart de mesure jusqu’en P1. Au-delà, nous n’avons pu vérifier sa véracité, cela restera à contrôler au cours de notre prochaine opération archéologique.

Lors du sondage réalisé en 1999 / 2000 sur l’Aqueduc Collecteur, nous avions déterminé une déclivité de 16 cm pour une section de monument longue de 21 mètres. Cela révélait une pente de 7,61 mm par mètre. Le sondage 2001 semble confirmé, malgré un profil en long varié, cette mesure à quelques variations près.

Les pentes partielles mesurées entre les différents aspects monumentaux de l’aqueduc Primaire des Laquais sont extrêmement variables. Elles sont tributaires de la géographie de la vallée, de sa géologie et de la construction du monument. La section creusée à flanc de coteau montre une architecture différente qui permit, semble-t-il, de corriger les problèmes de pentes trop importants. L’ingénieur dut maîtriser les effets de la pente devenue trop forte à cause de l’inclinaison naturelle de la vallée vers celle des Ballans. Il dut révéler son profil en long et concéder une contre-pente pour éviter les effets néfastes qu’aurait occasionner la vitesse de l’eau. Il devait maîtriser cette force hydraulique car l’ouvrage n’aurait pas supporté une telle puissance motrice.



Nature et Répartition du Mobilier dans l'Aqueduc Primaire

A part un fragment de tegulae dans le puits de visite, un tesson en P1 et un fragment d’anse de céramique grise en P6, la présence antique n’est pas significative.

La présence moderne est plus représentative du fait des curages successifs. Il est toutefois bon de remarquer que plusieurs fragments de céramique se situent dans le cadre P5.

Outre cette présence antique, une quantité assez faible d’objets et d’éléments de construction d’époque médiévale fut ramassée dans le canal de l’aqueduc. Un fait insolite fut trouvé en P1, encastré dans le parement de pierre. C’est la persistance d’une coutume ancestrale qui nous fit découvrir dans une poche plastique une bouteille de verre à demi pleine de vin blanc. Selon la tradition, lorsqu’un couple se marie, on cache dans un endroit secret une bouteille qui sera ouverte pour la naissance du premier enfant. Compte tenu de la publicité qui vantait les mérites d’une marque de peinture « ISODECOR », on peut penser que celle-ci reposait depuis environ 30 ans dans sa cachette si ce n’est plus. Le logo et les couleurs de cette publicité semblent appartenir à la fin des années 1960.

Plusieurs objets métalliques d’origine agricole étaient mélangés à la terre. Il s’agit d’un élément de charrue découvert en P2, d’un anneau de métal en P1, d’un morceau de marmite brisée et d’une clochette passée au cou d’un animal peut-être une brebis ramassée en P5. Parmi les matériaux de construction retrouvés, il y avait de la tuile, des carreaux de pavage et de la céramique. Ces objets appartenaient à l’époque médiévale. Peut-être sont-ils les témoins de l’existence d’un habitat dont le mur retrouvé près de l’Aqueduc Collecteur serait l’un des vestiges ? De nombreux ossements d’animaux gisaient en grand nombre. Le squelette d’un gros animal, probablement un chien en P2, des ossements appartenant à un rapace comme en témoigne le crâne au bec crochu et des os de lapin se cachaient en P1 sous les racines des arbres près du point zéro. C’est très certainement sous celles-ci qu’un renard ou un autre carnassier avait établi son terrier. Ce mobilier ne présentait guère d’intérêt pour l’étude du monument, tout au plus nous renseigne-t-il sur l’activité agricole qui régnait à proximité de l’aqueduc dans la prairie.

Curage du Puits de Visite

Installé à 0,60 m du point zéro, il n’est pas situé au centre du monument. L’origine de l’aqueduc dans sa partie découverte se trouve à 23,60 m et sa fin dans la prairie des Ballans est éloignée à 40 m. Ces informations nous indiquent que ce regard était construit à 23,60 m du parcours longitudinal de l’aqueduc primaire dans sa section creusée à flanc de coteau. Cela le positionne à un peu plus du tiers de la construction de AP qui mesure dans sa totalité 63,60 m de longueur.

Ce principe d’implantation n’est pas exceptionnel. Il se retrouve pas très loin de chez nous, à Angoulême, près de Limoges sur un aqueduc gallo-romain qui alimentait en eau la ville d’Augustoritum - Limoges. Jean-Pierre LOUSTAUD (Université de Limoges) indique que les puits sont régulièrement espacés tous les 20 mètres en moyenne ou tous les 30 mètres selon les aqueducs étudiés. Cette indication nous montre que plusieurs siècles plus tard, on employait les mêmes normes de construction.

Aux Laquais, dans l’état actuel des recherches, nous n’avons retrouvé qu’un seul de ces ouvrages. Le puits est situé à l’aplomb de l’aqueduc. On ne peut pas considérer à proprement parler qu’il s’agit ici d’un puits. Cet orifice à moitié vidé ne nous a pas dévoilé tous ses mystères. Mais il s’agit bien d’un regard de visite.

Côté coteau, la roche a été attaquée au pic ou la pointerolle, ce qui lui donne la forme d’une petite cheminée avant que la paroi ne prenne sa forme de bonbonnière. Côté talus, la paroi qui a été également piquetée est arrondie légèrement mais ne présente pas le même aspect de cheminée. Le sommet est ici constitué par le talus qui longe l’aqueduc de tout son long. Le canal de l’aqueduc est ici taillé approximativement en forme de cercle, ce qui lui donne l’aspect d’une petite cuve de 1,10 m de diamètre.

Côté coteau existe une petite banquette large de 24 cm. Elle pouvait être utile lors de la descente, servir de marche et éviter de se tremper les pieds. Ce regard permettait de surveiller la conduite, d’assurer les réparations et l’entretien du specus.

Commencé le mardi 3 avril par Alain MINCET, le vidage du regard mit à jours plusieurs dalles d’entablement qui furent dénommées A, B, C, D, E. Une dalle de couverture F fut déterrée et comportait une mortaise réalisée par la main de l’homme. A la profondeur de 1,60 m, une nouvelle pierre G, actuellement partiellement enterrée, possède également une mortaise.

Les parois de l’aqueduc à la verticale de l’ouverture sont arrondies puis, une fois le regard percé, elles reprennent leur trajectoire rectiligne. Dès l’excavation franchie, la galerie retrouve une certaine régularité et, dans le corps de la paroi côté coteau, nous apercevons une sorte de tablette ou d’étagère triangulaire qui s’avance en saillie. Ce nouvel aménagement fabriqué par les terrassiers servait probablement à poser une lampe à huile pour travailler. Il n’est pas impossible qu’on lui attribua le rôle de puits d’extraction des déblais car c’est le seul endroit assez large pour évacuer la roche et amener les matériaux de construction, dalles d’entablement et pierres de calage.

Réalisation de la Couverture du Regard de Visite

La couverture du regard semble identique à celle recouvrant en totalité le monument dans sa section recouverte. Seules les deux dalles retrouvées, l’une encore en place près du point zéro et l’autre gisant dans les décombres du remplissage, diffèrent de toutes celles reposant sur la tranchée de l’aqueduc.

Les da deux dalles fabriquée par l’homme laisse supposer que celles-ci refermaient l’ouverture du regard de visite. Bien que différentes, il est possible que les encoches s’encastrent l’une avec l’autre, lorsque nous les présenterons l’une en face de l’autre après le vidage complet du conduit de l’aqueduc. La particularité de ces deux mortaises réside dans le fait qu’elles impliquent un système de fermeture constitué d’un tampon taillé en forme de bouchon car le trou ne peut évidemment pas resté ouvert. Ce bouchon protégeant l’aqueduc contre les salissures devait être facile à retirer. Il pouvait être fabriqué dans un bloc de tuf calcaire qui se travaille assez facilement. Ce bouchon enlevé, il suffisait de soulever les dalles à l’aide d’une pince ou avec les mains, de les basculer sur les autres et ensuite d’entrer dans l’aqueduc.

Ce type d’ouverture a été conçu dans l’un des aqueducs de Genève (L. BLONDEL, l’Aqueduc Antique de Genève, dans Genova VI, 1928) et également à Sens (BLANCHET, Aqueducs). Les dalles constituant l’entablement A, B, C, D, E étaient encore à leur place d’origine lors de l’opération de vidage. Elles reposaient dans le corps du talus sur un même niveau et devaient recevoir les dalles de couverture. La dalle F, bien que retrouvée en position transversale par rapport au conduit de l’aqueduc, ne reposait pas sur E, car elle avait certainement glissé sur le fond, vu son inclinaison. Côté coteau, pas une seule pierre ne subsistait à son emplacement d’origine. Selon les premières observations, les dalles de couverture sont de larges pierres rectangulaires grossièrement planes.

Dimensions de F - Dalles de couverture : Longueur : 0,95 m - Largeur : 0,52 m - Epaisseur : 12 cm.

La mortaise de F, présente une entaille facilitant la prise pour soulever la dalle. Les bords sont taillés en V afin de permettre à léventuelle bonde de s’enfoncer aisément. Ces dimensions sont :

Bord Est - Profondeur : 5 cm - Bord Ouest - Profondeur : 7 cm - Base - Longueur : 18,50 cm.

Les dalles d’entablement A, B, C, D ont pu être étudiées et présentent des formes irrégulières. Elles avaient été encastrées selon la finalité que leur réservaient les bâtisseurs.

Dalle A - Longueur : 0,63 m - Largeur : 0,60 m - Base : 30 cm.

Dalle B - Longueur : 0,60 m - Largeur : 0,55 m - Epaisseur : 3 cm.

Dalle C - Longueur : 0,52 m - Largeur : 0,52 m - Epaisseur : 15 cm.

Dalle D - Longueur : 0,64 cm - Largeur : 22 cm.

La dalle de couverture G possédant une mortaise, n’a pu faire l’objet d’un relevé détaillé car elle est en partie enterrée. Elle a été conservée en place pour servir de niveau de départ pour la prochaine campagne en 2002.

Mobilier du Puits de Visite

Le mobilier ramassé était presque inexistant. Il provenait des déblais constituant le remplissage et ne présentait guère d’intérêt. L’effondrement des dalles de couverture laissait un trou béant qui fut bouché pour éviter une chute accidentelle. Il se composait d’un petit pavé équarri, gros comme un cœur de demoiselle dont on faisait le sol des habitations aux XVIe et XVIIe siècles. Il était enterré à 25 cm de profondeur. Plus bas, se trouvait un élément de tegulae. Il était mélangé à la terre à 0,70 m de profondeur. Profondément enfouis, les os du squelette d’un renard ont été ramassés à 0,90 m de profondeur. Aucun outil ou autre objet ayant servi au percement de ce puits ou regard n’a été retrouvé. Les seuls éléments intéressants de ce sondage restent donc les dalles de couverture.

L'Aqueduc Primaire - Un Aqueduc du XVIIIe Siècle

Considéré à tort, durant une courte période, comme un monument gallo-romain, cet important ouvrage hydraulique nous a dévoilé une partie de ses secrets. L’absence de mortier de tuileaux montre que ce monument ne fut jamais bâti par les romains installés sur le territoire de la commune. Il n'exista non plus aucune relation entre l'Aqueduc Collecteur et cet ouvrage. Ce furent deux monuments distincts, créer pour l'usage que nous développons dans cette conclusion.

L’étude commencée au cours de l’année 2000 nous apporta déjà une part de vérité. Mais après l’opération exécutée cette année, nous pouvons aussi tirer des enseignements qui nous ont permis de relativiser l’ancienneté de cette découverte mais aussi de mettre en évidence le caractère exceptionnel de cet aqueduc unique dans le département de la Charente. Le vidage du regard de visite, le curage du specus dans sa partie couverte, la poursuite des relevés de nivellement, retrouver et vider le conduit de l’aqueduc dans la prairie des Ballans et rechercher un possible aqueduc près de celle-ci en direction du bourg sont des priorités absolues, si nous voulons parachever l’étude de ce monument.

L’aqueduc édifié dans la prairie fonctionnait au XVIIIe siècle. Nos recherches menées sur le territoire des communes limitrophes nous a appris que les ruisseaux locaux, de la rive droite et de la rive gauche de la rivière Touvre, avaient été canalisés avec des dallots ou des canalisations plus importantes (Recherches Bernardin - Ben Aomar). Ces multiples réalisations nous ont indiqué qu'une volonté humaine à grande échelle s'était préoccupée de de la gestion de l'eau dans un but bien précis, acheminer les eaux de ces ruisseaux en direction de celle de la Touvre pour en grossir son débit et ainsi se constituer un apport en eau suffisant à toutes les saisons de l'année. Des ouvrages de types canaux ou aqueducs furent retrouvés sur les ruisseaux de la rive gauche de la Touvre à La Lèche, sur l'Echelle et le Rochejoubert à Touvre, à Magnac sur Touvre le ruisseau De Bellevue et les fontaines et bassins de Bussac, La Vallade et les Quatre Vents. Sur la rive droite, nous avons observé ces mêmes aménagements sur le parcours du Rouissoir jusqu'à La Maillerie de Magnac sur Touvre, La Fontaine des Riffauds et le magnifique ouvrage de l'Aqueduc de la Combe aux Loups sur la commune de Ruelle sur Touvre, en amont de la Fonderie. En considérant toutes ces preuves retrouvées sur la fouille archéologique et sur le territoire des communes voisines, nous pouvons donc avancer une hypothèse de datation se rapportant à la création de la Fonderie Royale de Ruelle par le Marquis de Montalembrert au XVIIIe siècle.



Etude du Site Archéologique, Rapport SRA et Texte de l'Article

Daniel BERNARDIN - Responsable des Opérations Archéologiques

Plans et Dessins

Daniel BERNARDIN - Bernard FABRE - Alain TEXIER - Sébastien DUCONGE

Intervenants sur le site

Daniel BERNARDIN - Jean-Claude AUPY - Bernard FABRE - Matthieu MOUNIER - Alain MINCET - Sébastien DUCONGE - Richard Lafond - Eric DELMAS - Michel CHAUVIN - Claude BREGE - Pierre-Emmanuel BREGE - Sébastien DAULON - Jean-Marie TEXIER - Nathalie JOUSSEAUME - Cindy BRETHONNET.

Aide Logistique

Christian GUILLEBAUD - Entreprise de TP - José DE OLIVEIRA - Entreprise Bâtiment - Jean-Marie JOUSSEAUME - Entreprise Bâtiment - Michel GUILLEBAUD - Artisan retraité - Fracis GOUMAIN -Artisan Menuisier, Ebeniste - STINE PHOTOS à L'Isle d'Espagnac - Cabinet LARROQUE à L'Isle d'Espagnac.

Conseillers Techniques et Scientifiques

Jean-Louis TILLARD - Céramologue UMR 126 du CNRS - Jean-François BUISSON - Archéologue - Didier RIGAL - Archéologue - UMR 5608 - Jean Ben AOMAR - Contrôleur- Responsable de l'Entretien et Maintenance des Réseaux d’Assainissement – Grand Angoulême - Joël BOURGEOIS - COMAGA - Richard LAFOND - Rémi SARDIN -Responsable des Services Techniques, commune de Mornac.

Références (bibliographie, archives)

Christian VERNOU - Carte Archéologique de la Gaule - La Charente 16 - Fondation Maison des Sciences de l'Homme - Paris - 1993

Jean-Louis ANDRIEU - Techniques de Constructions des Aqueducs sur les territoires des Cités romaines de Béziers et Narbonne - Les Aqueducs de la Gaule Romaine et des Régions Voisines Edité par Robert BEDON - Université de Limoges - Centre de Recherche A. PIGANIOL 1997

Didier RIGAL - L'Aqueduc Antique de Cahors - Les Aqueducs de la Gaule Romaine et des Régions Voisines - Edité par Robert BEDON - Université de Limoges - Centre de Recherche A. PIGANIOL - 1997

Abbé P. LESCURAS - Le Pays de Touvre et de La Braconne

Roger FACON - Recueil des Lieux-Dits de La Charente - Mémoires de la SAHC - 1994 - Edition COQUEMARD - Angoulême - 1965

Fabrice PEYRAUD - Rivières du Sud Angoumois - 1991

Constat d'Huissier de Justice - Mornac 6 Août 1842 - Archives Départementales de la Charente - Série O - 1826/1897

Constat d'Huissier de Justice - Mornac 31 Août 1843 - Archives Départementales de la Charente

Registre des Délibérations du Conseil Municipal de Mornac de 1918 à 1926.

Registre des Délibérations du Conseil Municipal de Mornac - 24/06/1932 - 05/09/1957



SUITE DE CES OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES DANS NOUVEL ARTICLE



"SONDAGE DE LA CANALISATION DE DISTRIBURION - COUPES EN PROFIL T1 A T6 - AQUEDUC ORIGINE"






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