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SAN NICOLAO - MORIANI PLAGE - L'AQUEDUC DE LA FORGE
AVANT-PROPOS Les recherches sur l'Aqueduc de la Forge à Moriani, débutèrent au printemps 2005 et s'achevèrent à l'automne 2011. A raison d'une ou deux campagnes par année, qui furent réalisées au printemps et à l'automne, pendant une ou deux semaines de recherches, ce qui devait ne concerner que ce seul monument se généralisa à tout le cours de la rivière Canapajo/Pétrignani. Puis nous avons étendu progressivement les recherches à toute la Costa Verde et ses rivières.L'équipe qui participa à ces études se composa de Daniel Bernardin, responsable des recherches, Jean Paul Francesconi, adjoint au responsable, Nicolas Sisson, positionnement et cartographie des sites, guide de montagne, Christine Bernardin, adjointe au responsable, Philippe Perez, Vice président du GRAHT, Eléna Foresti doctorante italienne en histoire, Université de Parme, caractéristiques minéralogiques-pétrographiques, prélèvement des liants et autres matériaux de construction. Participèrent également comme intervenant occasionnels du GRAHT, Pierre Eggiman,prospection, Claude Brège, prospection, Bernard Fabre, archéologie, Alain Texier, géosystème, François Rousseau, site internet du GRAHT, Lionel Bernardin, animation sonore et musicale, Bruno Deschamps, animation informatique, Stéphane Bouquet, restitution informatique et Félix Giorgi, prospection de terrain. Ces multiples opérations archéologiques se déroulèrent en partenariat avec le Service Régional de l'Archéologie de Corse à Ajaccio, M. Césari, Directeur du Service Régional de l’Archéologie de Haute Corse, la mairie de San Nicolao, M. Claude Olivesi, Maire et président de la comcom de Costa Verde, puis Mme Olivesi qui prit sa succession, la Communauté de Commune de Costa Verde, M. François Berlinghi, successeur de M. Olivesi et M. Ottaviani, Conservateur du Musée d’Aléria, qui reçu en dépôt le fruit de nos trouvailles. Mais avant de développer les résultats de toutes ces recherches, dont nous avons posté plusieurs articles sur notre site internet, je voudrais préciser que celles-ci n'auraient pu être réalisées sans l'intervention de mon ami Jean-Paul Francesconi dit "PAPO". Dès les premiers jours de notre rencontre, il écouta attentivement mes explications sur l'"Aqueduc de la Forge" mais aussi avec un certain étonnement, car personne jusqu'à mon arrivée ne lui avait parlé de ce vestige archéologique qu'il connaissait bien, pour avoir joué enfant avec ses amis au cow-boys et aux indiens, entre les piles de cet ouvrage. Jusqu'à ce qu'un soir, je l'informai que pour cette année, j'avais terminé la première phase de l'étude des ruines situées dans la plaine. Et je rajoutai qu'il m'aurait fallu des documents administratif, cadastre, photos aériennes, cadastre napoléonien, etc... mais que étant étranger à l'ile, j'avais peu de chance d'obtenir les documents souhaités car personne ne me connaissais. Et avec un grand sourire, il me dit que le maire Monsieur Claude Olivesi était de ses amis et il me donna rendez-vous le lendemain matin pour le café afin de nous rendre ensuite à la mairie. Et c'est ainsi que l'aventure commença pour sept années de recherches archéologiques en Costa Verde. Sans toi "PAPO" rien de tout cela n'aurait pu se mettre en place. Je garde de toutes ces années de recherches un immense bonheur. Nous avons parcouru des centaines de kilomètres à pied dans la montage, à remonter le cours des rivières, à patauger dans l'eau, à descendre des pentes abruptes, à suivre les canalettes des moulins et des forges à des hauteurs vertigineuses, et à suivre des sentiers à travers les broussailles que nous ouvraient Nicolas Sisson, guide de moyenne montage. Au cours de ces instants extraordinaires nous avons traversé des moments magiques face aux paysages grandioses qui s'offraient à nous. Nous avons partagé notre pain lors de nos pique-niques souvent organisés par toi "PAPO". Je me souviens des crises de fou rires intenses lorsque des situations impromptues surgissaient, Une chute sur un lit de ronces de plusieurs mètres d'épaisseur, lors du débroussaillage des ronces dégagées du pan d'un mur de moulin enseveli sous celle-ci, ou encore lors d'une culbute dans la rivière. Ces incidents ne portaient pas pourtant à rire, mais ces aventures cocasses ponctuaient nos longues journées de recherches, le sac à dos sur les épaules. Ce furent de magnifiques années de fraternité et d'amitiés passées avec toi "Papo". Merci à toi mon Ami et à ta grande générosité, ainsi qu'à Nicolas, Félix, Marc-André, Philippe, Eléna, Pierre et à ceux qui participèrent occasionnellement à ces recherches.
PREAMBULE Recherches Préventives à l'Etude Archéologique de l'aqueduc de la Forge L'étude de l'"Aqueduc de la Forge" s'organisa autour de plusieurs campagnes de recherches. Chaque partie de l'Aqueduc furent appréhendées les unes après les autres. En 2005, ce fut l'aqueduc dressé dans la plaine d'"Ercate" qui fit l'objet de notre attention. L'année 2006 repris les travaux de la première année et nous orientâmes nos recherches sur le tracé de l'aqueduc et le pont génois du Piétrignani sur la commune de Santa Lucia Di Moriani. L'année suivante en 2007, nous avons commencé à remonter le cours du Piétrignani car nous pensions que l'aqueduc pouvait provenir de plus haut en amont de la rivière, ce qui était une erreur que nous comprendrions plus tard. Nous nous sommes aussi intéressé à sa sortie dans la propriété privée qui bordait le cours de la rivière "Acqua Buona" et à son parcours urbain qui semblait se prolonger en ville. En 2008, nos efforts portèrent sur les caractéristiques minéralogiques des liants utilisés dans la maçonnerie de l'ouvrage, la recherches des zones calcaire de la région et des fours à chaux en activité dès le XVIe siècle en Costa Verde. Cette année là, nous avons reconnu les vestiges urbains de l'aqueduc jusqu'à l'ancien emplacement de la "Forge de Padulella" à Moriani. En avril 2009 nous avons poursuivi ces recherches, découvert la prise d'eau de l'"Aqueduc de la Forge" et lors de notre seconde campagne archéologique en novembre, nous avons élargi nos connaissances en prospectant tout le secteur nord de la Costa Verde. Ayant constaté la possible présence de meulières sur des rochers, nous nous sommes rendus sur les sites du Liamone au Monte Lazzu ainsi qu'au camping de Liamone, au centre ouest de l'ile, où se trouvaient d'innombrables gisement de larges, longues et profondes cupules dans lesquelles les populations du néolithique broyaient le grain. 2010 orienta les recherches sur les cours des rivières "Bucatoggio, Canapajo/Piétrignani, Fiumicellu/Cortine, Olmo, Valle Alla Serra, Acqua" Fisca pour retrouver les sites des meulières de moulins. En novembre 2011, nos efforts se portèrent sur les sites de l'église de Santa Cristina. Outre les magnifiques fresques du XVe siècle de cette chapelle, nous avons nettoyé et procédé à l'étude de l'Aqueduc du moulin de Santa Cristina et au second moulin positionné en contrebas dans les broussailles.L'Aqueduc de Santa Cristina est un superbe ouvrage que nous avons mis à nu pour pouvoir en observer la trompe qui alimentait en eau le moulin. Tout au long de ces sept années, ce furent plusieurs centaines de sites archéologiques et historiques qui furent inhumés du passé.
INTRODUCTION Avant de passer à la description de l'ensemble du monument, il nous faut préciser que nous décrirons celui-ci depuis l'origine de la prise d'eau dans la rivière Canapajo/Piétrignani jusqu'au lieu d'implantation de la forge dans le bourg de Moriani.Rappels Historiques L’Aqueduc de la Forge à Moriani, commune de San Nicolao est un ouvrage génois de la seconde moitié du XVIe siècle. Le monastère de moines bénédictins de l’île de Monte-Cristo, possédait autrefois de grandes étendues foncières dans la Piève de Moriani. Au XVIe siècle, les moines créèrent de nombreuses forges dans la région, dont trois sur la seule commune de San Nicolao. Selon une autre source, la Forge de Moriani aurait été créée au cours du deuxième quart du XVIe siècle pour le podestat de Bastia, Benedetto de PINO et le capitaine Alessandro de GENTILI d’ERBALUNGA. La forge dite « Forge de Padulella » ou « Di i Cioti » ou encore de « Ferrera Sottana di Moriani », changera par la suite, au cours des siècles, plusieurs fois de propriétaire. L’Aqueduc de la Forge à Moriani, porte un nom significatif. La forge fonctionnait avec le minerai de fer importé par bateaux depuis l’Ile d’Elbe. Elle eut probablement une activité militaire importante. De 1696 à 1709, la puissante famille des De BATTISTI, originaire de San Nicolao, deviendra copropriétaire de la «Forge de Moriani» (1578), avec l’homme d’affaire bastiais, fermier de la gabelle de Porto-Cardo, Marco MORELLI, ainsi que de la « Forge du Bucatoggio Amont» (1615) et de la «Forge du Bucatoggio Aval» (1705). On peut supposer que la Forge de Moriani, fonctionna jusqu’au deuxième quart du XIXe siècle. L’Aqueduc quant à lui, entra dans une phase d’abandon où l’érosion, le manque d’entretien, et le désintéressement, entraînèrent sa destruction progressive. Il devint probablement comme de nombreux monuments, une gigantesque carrière de pierres. Aujourd’hui, nous pouvons encore admirer les vestiges de ce magnifique monument.Etude Archéologique de l'aqueduc de la Forge
Le Cadre Géophysique L’architecture de l’Aqueduc de la Forge varie selon les lieux et la nature géologique du sol, tout le long de son cheminement. Celle-ci est soumise constamment, aux contraintes qu’impose la rivière, aux pentes montagneuses, aux franchissements des vallées, la structure des sols, tantôt abrupts, escarpés, accidentés, humides ou sablonneuses, en zones de plaine ou maritime. Les méthodes de construction que l’on constate à ce jour sur cet ouvrage sont de deux ordres. L’une est aérienne ; ce sont les arches qui enjambent les rivières et traversent les zones marécageuses, la seconde est terrestre et se présente sous l’aspect d’une « canalette ». Cette dernière court le plus souvent à flanc de montagne et on en aperçoit la structure maçonnée ou la où elle est encore visible, creusée en tranchée dans la barrière rocheuse qui surplombe les cours d’eau. Nous avons constaté que le modèle dit de « canalette » est utilisé pour une meilleure gestion des pentes et des rampes, afin de desservir en eau des moulins et gérer les débits. L’architecture monumentale des ouvrages constitués d’arches montre que ce mode de construction correspondait à une nécessité pour franchir les obstacles, rivières, déclivités et zones marécageuses. L’état de nos connaissances actuelles, d’après les vestiges retrouvés, nous montre que l’architecte génois qui fut le maître d’œuvre de l’Aqueduc de la Forge a conçu son chef d’œuvre à l’échelle de la montagne et pour sa population, pour l’économie de toute la région baignée par les eaux du Pietrignani et de l’Acqua Bona. En montagne il a privilégié le principe de la canalette, mais en plaine il a opté pour cette architecture plus massive, constitué d’arches pour les franchissements des cours d’eau et des zones inondables. Ces réflexions nous ramènent sur les différents lieux d’implantation des vestiges retrouvés qui nous apportent les enseignements suivant la construction du monument. Au point d’entrée de la rivière Pietrignani, l’aqueduc de la Forge est creusé et incorporé en partie dans la barrière rocheuse. En aval, l’ouvrage est constitué d’arches qui courent dans la plaine. Il fut construit sous l’aspect d’une canalette. Dans la plaine humide et inondable, l’architecte génois a préférer adopter une technique plus massive et résistante pour affronter les contraintes naturelles auxquelles sera soumis l’ouvrage, franchir le cours de l’Acqua Bona et accoster sur le coteau de Ercate. A cet endroit le canal de l’aqueduc desservira au passage un moulin aujourd’hui ruiné avant de s’éloigner sous la forme d’une canalette à travers la propriété de Mr Biolchini. Au-delà et jusqu’à la Forge de Moriani il conservera cet aspect.
Localisation IGN et Cadastrale Afin de mieux situer les différentes parties de l’Aqueduc de la Forge étudiées, il est indispensable de les localiser avec précision au niveau géographique et administratif. Cette procédure permet également de restituer dans leur environnement les sites reconnus. La règle de cartographie utilisée pour le positionnement des sites archéologiques, « Coordonnées Lambert » est la projection Lambert, du nom du mathématicien, français Jean Henri Lambert (1728 – 1777) : - Jean Henri Lambert. Savant allemand d’origine française, né à Mulhouse en 1728, mort à Berlinen 1777. En 1759, il se rend à la demande de l’électeur Maximilien-Joseph II, à Munich. Il lui demande de rédiger les statuts de l’Académie des Sciences sur le modèle de ceux de Berlin. Il vivra à Augebourg puis à Coire et dressera la ligne de démarcation de frontières entre le Milanais et les Grisons. En 1764, il regagne Berlin pour être nommé académicien par Frédéric II et conseiller des Bâtiments puis Directeur des Ephémérides de la ville. Il se distinguera par ses recherches en mathématiques, astronomie, philosophie, hygrométrie et cosmologie. On lui doit entre autre la théorie des angles imaginaires qu’il réalisait sous forme de secteurs d’hyperbole équilatère. Il est à l’origine de l’application conforme de la sphère sur un plan. La projection Lambert est la représentation plane, conique, conforme, directe d’une sphère ou d’un ellipsoïde. Le calcul des coordonnées Lambert se fait selon un système d’axes parallèles au quadrillage Lambert différent de celui des parallèles des bords de la carte. L’abscisse X est lue sur les bords horizontaux (Nord et Sud) de la Carte. L’ordonnée Y est lue sur les bords verticaux (Est et Ouest) de la carte. La position des différentes parties de l’Aqueduc de la Forge que nous avons observé se dégroupe ainsi : Point de Sortie de l’Aqueduc du cours du Pietrignani au lieu dit « La Mare du Curé » : X = 542,250 Y = 4962,025 De la « Mare du Curé » à l’extrémité du conduit en « Canalette » dans la prairie, ce point dit, « Fin de la Canalette Amont » se situe : X = 542,625 Y = 4961,950 A ce point de transformation de l’ouvrage en Aqueduc Aérien constitué d’arches jusqu’à son lieu d’accostage sur la propriété de Mr Biolchini, les coordonnées sont les suivantes. Coteau Ercate : X = 542,675 Y = 4961,775 A cet endroit, l’aqueduc reprend sa forme de « canalette » à l’intérieur de la propriété. A la sortie de celle-ci, il poursuit son cheminement en direction de la ville, mais il perd rapidement sa physionomie d’origine pour se transformer en fossé jusqu’à la Forge de Moriani. Point de sortie de la canalette de la Propriété de Mr Biolchini : X = 542,750 Y = 4961,800 Point présumé de la Forge de Moriani : X = 543,200 Y = 4961,625 D’un point de vue topométrique, ces calculs relatifs aux différentes parties de construction de l’Aqueduc de la Forge, nous permettent d’établir la longueur réelle du monument, depuis son lieu de captage dans le cours du Pietrignani, jusqu’à l’endroit où s’élevait la Forge de Moriani, près de l’ancienne voie ferrée des chemins de fer Corse, reliant Bastia à Porto-Vecchio. Cette distance représente une longueur d’environ 1,125 km, qui décompose la physionomie de l’ouvrage en plusieurs tronçons et donnent l’indication métrique suivante : - La longueur de la canalette du lieu-dit « La Mare du Curé » jusqu’à la première arche de l’Aqueduc aérien, atteint 325m. - De la première arche de l’Aqueduc aérien jusqu’à sa terminaison sur le coteau de Ercate, propriété de Mr Biolchini, le monument mesure 150m. - Dans son approche urbaine, qui, correspond à la grande plaine de Sumarelle et de Ercate, baignée par les eaux du Pietrignani, l’ouvrage s’étire sur une distance d’environ 650m. La seconde partie de l’aqueduc qui pénètre par l’intermédiaire de la propriété Biolchini, dans la zone urbaine de Moriani se divise en deux sections. Le premier tronçon traverse dans la longueur les parcelles sur une distance de 100m environ. La seconde section qui a perdu son apparence d’origine longe la route départementale N° 34 de Moriani-Plage à Santa Reparata. Le tracé est encore visible par endroit mais il s’estompe peu à peu pour se perdre dans le quartier de Distindino où il disparaît définitivement. La Forge de Moriani se positionnait entre le ravin de Distindino et l’ancienne voie ferrée. Les eaux de l’aqueduc étaient probablement restituées naturellement à la rivière Pietrignani, par l’intermédiaire du ravin de Distindino. Cette section dont il ne subsiste que peu d’éléments avait une longueur d’environ 550m. Dans son parcours urbain, l’ouvrage déroulait son long ruban aquatique sur environ 650m. De ce magnifique monument hydraulique nous pouvons encore admirer aujourd’hui les vestiges d’une longévité exceptionnelle sur environ 250 mètres, dans la plaine de Pietrignani et chez Mr Biolchini. Cette large et longue vallée, où l’homme s’installe très tôt, est divisée en de nombreuses parcelles, dont nous ne mentionnerons que celles intéressées par les vestiges observés et étudiés à partir de l »année 2005. Le découpage cadastral de la banlieue de Moriani et de la cité nous permet d’obtenir une meilleure vision du profil de l’aqueduc en milieu urbain et une connaissance précise de son cheminement en direction de la forge. Le cadastre des communes traversées par l’Aqueduc de la Forge est un outil de travail inestimable. Il regorge d’informations sur le monument. Il fait ressortir une foule de renseignements qui figuraient certainement sur l’ancien cadastre napoléonien et qui restituent des portions d’aqueducs, aujourd’hui disparues, dans la zone urbaine de son écoulement. Les quatre points remarquables de l’ouvrage hydraulique qui seront décrits dans notre présente étude s’inscrivent dans la dernière partie terrestre et urbaine de la commune de Moriani. - Le Premier site qui nous intéresse est le captage des eaux de l’Aqueduc de la Forge . L’origine du conduit du canal, taillé dans le rocher, est positionné sur la parcelle N° 157 de la Section F, dite de San Pietro de la matrice cadastrale de la commune de San Nicolao, datant de 1982. - La seconde section de l’ouvrage s’éloigne à partir de la parcelle N°219 de la rivière Pietrignani, pour s’engager dans la plaine verdoyante sous forme d’une canalette qui a aujourd’hui disparue. Elle traverse les parcelles N° 623 – 624 – 219 – 416 -417 – 225 et 226. Elles bordent et longent le cours d’eau. - La parcelle de l’aqueduc, matérialisé en partie par l’ouvrage constitué d’arches a reçu le numéro 227. - La parcelle N° 217, origine du point de séparation de l’Aqueduc, constitue la rive sud de la rivière. Au-delà de ses limites, la canalette poursuit son cheminement en direction des parcelles N° 630 – 628 – 418 – 224 – 706 et 228. - Le découpage officiel, de cette première tranche de l’ouvrage intéresse plus spécialement la proche banlieue de Moriani. - La pénétration de l’aqueduc sur la propriété de Mr Biolchini constitue à partir de ce lieu l’espace urbain dans lequel va se développer son long ruban le conduit de la canalette. - Avant de détailler davantage cette infiltration urbaine, il nous faut reconsidérés, la parcelle N° 219. Cette numérotation s’attache à une partie de l’ouvrage hydraulique qui se dévoile sous deux formes architecturales différentes. Au sortir du Pietrignani elle prend l’aspect d’une canalette qui parcourt la prairie sur une distance de 325m comme nous l’avons précisé précédemment. Elle conserve cette physionomie jusqu’à un point de transformation, concrétisé par la lettre F de Forge, sur la feuille Cadastrale N°3 Section F (Ancienne feuille N°2, de la commune de San Nicolao. - La propriété de Mr Biolchini, commencement de la progression urbaine de l’aqueduc dans la cité balnéaire de Moriani, connaîtra la dernière modification de l’ouvrage qui conservera jusqu’à la Forge son apparence de canalette. Les parcelles intéressées par l’emprise de la canalisation sont situées sur la Section A, feuille N°1, dite Moriani-Plage de la commune de San Nicolao. A hauteur de la propriété de Mr Biolchini, nous avons remarqué dans le coteau, la présence de deux voûtes, vestiges d’un ancien moulin, dont nous reparlerons dans notre exposé. - Le bâti contemporain semble t’il de l’Aqueduc de la Forge occupait la parcelle N° 1167. - Le terrain de Mr Biolchini, terminaison de l’ouvrage en arcade, s’inscrit sous les N°42a et N°1168a. Le conduit de l’aqueduc partage les parcelles en deux moitiés. - Au-delà de la limite de ce domaine, la canalette disparaît et il ne reste de visible de sa structure qu’un fossé qui longe le chemin départemental N°34 de Moriani-Plage à Santa Reparata délimitant les parcelles N°48 et N°49 côté nord. - Puis, le fossé s’écarte de la route et les derniers vestiges de l’Aqueduc de la Forge disparaissent semble t’il définitivement du paysage archéologique, englouti par l’urbanisation de la commune. Les nouvelles cités et constructions possèdent probablement sans le savoir, les vestiges de ce passé enfoui sous le sol de leur maison. Nous n’avons pu reconnaître les parcelles privées concernées par le tracé de l’aqueduc en zone urbaine. - Nous devons à l’amabilité de Mme Marie-Thérèse Olivesi, Maire de Moriani Plage, de nous avoir communiqué et confirmé ce que nous supposions, l’emplacement de la Forge qui s’élevait à l’emplacement des parcelles N° 1404 de la Section A Feuille N° 1 et N° 1410 de la Section A Feuille N° 2. - L’identification de l’emplacement de la forge achève définitivement nos investigations dans la zone urbaine de Moriani. Nous avons repéré avec certitude et grâce à la transcription sur le cadastre actuel le tracé de l’Aqueduc de la Forge en ville et pu apercevoir les vestiges historiques encore conservés malgré les siècles passés. La lecture du cadastre fut un outil de recherche remarquable pour la bonne compréhension et la connaissance de ce monument exceptionnel.
Le Pont Génois du Piétrignani ou Pétrignani Le Pont du Piétrignani est un ouvrage qui fait partie d’un ensemble de constructions édifiées au XVIe siècle. Il a été semble t’il incorporé au vaste réseau hydraulique qui englobe deux aqueducs génois et un moulin. De son architecture d’origine ce pont conserve trois culées et deux piles qui reposent sur les rives, ainsi que les anciens becs, l’un aigu, côté amont, l’autre de section courbe, côté aval. Le tablier d’origine a disparu. Il est aujourd’hui remplacé par un ouvrage moderne en béton, qui repose encore en partie près des extrémités, sur la construction d’origine. Une arche voûtée conserve le souvenir de son passé génois. Cette arche est assise sur une fondation solidement ancrée dans le lit de la rivière. Le départ, de ce qui parait être la digue longitudinale, traverse le cours du Pétrignani, puis poursuit son cheminement le long de la berge opposée, le long de la barrière rocheuse. Le tracé de cette digue apparait nettement sur le cadastre napoléonien.
La Digue sous-marine de la prise d’eau de l’Aqueduc de la Forge du Pétrignani Comme on peut le voir sur le cadastre napoléonien, une digue immergée, partant de l’arche voutée semblait construite dans le lit de la rivière. Elle poursuit son cheminement sous marin sur une une centaine de mètres jusqu’au point de captage, point origine de l’aqueduc aérien de la Forge. Elle guidait les eaux du Pétrignani et du Fumicello contre la barrière rocheuse. Il semble que pour garantir un volume d’eau satisfaisant à l’aqueduc de la Forge, le maitre d’œuvre ait creusé ou débarrassé le lit des pierres qui l’encombraient. Il a ainsi obtenir une profondeur d’eau d’environ 2m le long de la barrière rocheuse. C’est à cet endroit que le lit de la rivière atteint sa plus grande profondeur. Ce processus provoquait l’accélération de l’élément liquide qui s’engouffrait dans la canalette et amorçait ainsi le courant d’eau dans le conduit. Cet aspect architectural se devine parfaitement sur le cadastre napoléonien de 1868.
La Passerelle Piétonnière De cette construction, semble t-il moderne ne subsistaient qu’une seule pile qui se voyaient encore sur la rive droite du Pétrignani en 2005. Il fut assez aisé de retrouver l’emplacement de la passerelle piétonnière qui enjambait le cours du Pétrignani car la base de la pile restait encore accrochée à la falaise rocheuse. La Passerelle Piétonnière se trouvait à une dizaine de mètres du confluent du Fumicello avec le Pétrignani, près du moulin édifié à proximité du Pont routier du même nom, desservi par la D109, à peu de distance du hameau de Vangale. En 2005, la pile de la rive droite était encore visible comme on peut le constater sur les photos. Celle de la rive gauche n’existait déjà pratiquement plus. Quelques pierres, de forme régulière, matérialisaient encore sa présence au sol. Pour permettre son accrochage sur la paroi rocheuse de la rive, les ouvriers ont pratiqué une échancrure en corniche dans le schiste, afin de sceller l’assise de la fondation de la pile sur la roche, comme cela s’est déjà vérifié pour la construction de l’Aqueduc de la Forge. La maçonnerie de l’ouvrage est constituée de moellons et de galets de rivière. Le mortier de couleur grisâtre est certainement un mélange de sable de rivière pris sur place mêlé à de la chaux locale. Des éléments de poutrelles métalliques ont été incorporés à la structure. Cet ensembles est moderne, tout comme les briques qui apparaissent sur la plateforme de la chaussée. Il se pourrait que ce soit les vestiges d’une restauration ou consolidation de l’ouvrage intervenu à une époque récente. Cette passerelle avait probablement été érigée au-dessus de la rivière pour permette aux riverains de traverser, sans faire le détour par le pont. En effet la profondeur de l'eau empêchait le passage à gué d'une rive à l'autre. Le meunier et les habitants lui apportant les chataignes à moudre, devaient vraisemblablement profiter de ce passage pour se rendre au moulin ou sur les terres cultivables qui bordaient la rivière.
Point de Captage de l’Aqueduc dans la Rivière Petrignani Au point de captage de la rivière Petrignani, situé à la pointe des parcelles N°152(c) et N°157, l’aqueduc de la Forge prend naissance au sortir du cours d’eau. Le goulet avaloir est situé au niveau de la rivière, mais très vite la barrière rocheuse devient un obstacle à contourner pour l’acheminement de l’eau. Malgré la canalisation de l’eau réalisée dans le lit du fleuve depuis le pont du Pétrignani et la domestication du flux provenant du confluent des deux torrents de montagne que sont le Fiumecello et le Pétrignani, il a fallu au concepteur de l’ouvrage résoudre le problème du franchissement du dénivelé après l’avaloir d’origine, car après ce point la berge change de physionomie. A partir du Point de Captage, le tracé est nettement visible sur une trentaine de mètres. Quelques portions de la canalette subsistent le long de la rive droite du Pétrignani. Ces vestiges concernent une portion d’Aqueduc ouverte en tranchée dans le corps de la barrière rocheuse. Cette section est taillée dans la roche schisteuse, très proprement. Un travail énorme a été réalisé par les terrassiers pour tailler, creuser et construire le conduit de l’aqueduc qui se dévoile sous l’aspect suivant : - Dans un premier temps la falaise a été taillée en tranchée et percée en épaisseur pour obtenir une plateforme constituant une assise suffisante afin d’accueillir une construction massive et solide. Cette terrasse élevée, mesure 4,55m de largeur. Elle s’étire sur une longueur d’environ 15m. - A 3,50m de la base de la falaise et sur une largeur de 1,05m, ont été taillés en forme de hautes marches d’escalier, 3 étages de niveaux. Le niveau 1 constituait le conduit de l’Aqueduc, le niveau 2 le muret de la canalette et le niveau 3 constituait la fondation du mur parapet à l’aqueduc. La hauteur totale de ce mur parapet mesurait 1,42m et il possédait une épaisseur de 0,70m à son faitage. Au centre, cette épaisseur se trouvait accentuer par l’inclinaison interne du percement de la paroi verticale de l’étage du niveau 2. L’assise du niveau 3, se trouvait à 1,25m au dessus de la rivière. Sa base, sur une hauteur de 0,70m était plus large et s’appuyait contre la paroi du niveau 2, comme le ferait un contrefort. Ces différents étages architecturaux sont nettement visibles malgré les dégradations survenues sur le monument. Le spécus de l’Aqueduc Il est creusé dans le sol de la plateforme et constitue le niveau 1. Le lit est matérialisé par une marche, dont l’une des parois est la roche de la falaise et l’autre un muret de construction en pierre. La base extérieure, est percée d’une large entaille verticale de fabrication humaine, tombant jusqu’au niveau de l’assise du niveau 2. Cette échancrure servait de point d’ancrage ou de scellement au muret de la canalisation. Le conduit du canal avait les dimensions suivantes : Hauteur : 32cm – Largeur : 35cm Un enduit d’étanchéité recouvrait les parois et le lit. Des dalles de couverture assuraient la protection de l’écoulement. Ensuite de la Parcelle N°157 à la parcelle N°219, le conduit de l’aqueduc sera taillé en partie dans la roche de la barrière rocheuse ou aménagé en canalette, fabriquée avec des galets.
Point de Séparation de l’Aqueduc avec la Rivière Petrignani Le point de séparation entre l’Aqueduc de la Forge et les rives du Pétrignani, commence à la parcelle N°624 de la feuille section F, Feuille 3. A partir des parcelles N°624 et N°219 il faut considérer que l'aqueduc entre dans la zone urbaine de Moriani, vers laquelle le monument va se développer. Ce point correspond à une boucle de la rivière au lieu dit connu dans la région sous le nom de « La Mare du Curé ».L’endroit est encaissé et la rive droite du fleuve est matérialisée par la falaise rocheuse qui surplombe à faible hauteur, le lit du Petrignani.Cette barrière rocheuse s’élève progressivement à la verticale sur la rive droite et matérialise cette zone. Ces vestiges sont impressionnants et masqués par une végétation abondante. Un travail énorme a été réalisé par les ouvriers génois pour tailler, creuser et construire le conduit de l’aqueduc qui se dévoile sous l’aspect suivant : - Dans un premier temps la roche a été taillée et percée en épaisseur pour obtenir une plateforme constituant une assise suffisante afin d’accueillir une construction massive et solide.
LES ARCHES DE L'AQUEDUC DE LA FORGE L’Aqueduc de la Forge et ses 33 Arches Le tracé de l’Aqueduc de la Forge, se présente dans la plaine, sous l’aspect d’une canalette, qui s’estompe et qui disparaît complètement après un parcours d’une centaine de mètres. Puis on le perd sur une autre centaine de mètres avant qu’il ne réapparraise après une distance de 130 à 140m. A quelques mètres de son parcours aérien dans la plaine d’Ercate, des vestiges jonchent le sol sur une douzaine de mètres, ce qui correspond à l’amorçage de la constructruction qui se développera sous forme d’arches voûtées. Nous avons ainsi pu établir qu’au sortir de la rivière Petrignani il se prolongeait sur environ 250m sous la forme d’une canalette qui se transformait en suite progressivement en arches et donnait à l’aqueduc son aspect aérien. Avant d’atteindre les premières habitations, la canalette ruinée se transforme lentement en un ouvrage aérien constitué de 33 arches en pierre, long de 163,30m qui sort progressivement de terre. Au sortir de la plaine, il entre sur la propriété d’un riverain et retrouve son profil en canalette qu’il conserve sur environ 150m, après le franchissement du cours de l’Aqua Bona. Après avoir franchit le cours de l’Aqua Bona, l’ouvrage aérien accoste le plateau d’Ercate chez M. Biolchini. A partir de ce point il retrouve sa forme de canalette qu’il conservera jusqu’à la forge aujourd’hui disparue. Au sortir de la propriété, il prend de nos jours l’apparence d’un fossé communal qui disparaît définitivement au bout d’une centaine de mètres.
L'Altimétrie L’extrémité Est, s’achevant à la Forge de Moriani, se situe à une altitude d’environ 11m. L’aqueduc à l’origine de sa construction mesurait un peu plus d’1 km de longueur. Aujourd’hui, celle-ci d’après la partie de l’ouvrage constituée d’arches, doit s’étirer sur environs de 160m. Ces chiffres approximatifs permettent d’établir l’importance du dénivelé, soit environ 6m, sur une distance d’environ 1 km, correspondant aux extrémités de l’aqueduc. Si l’on ne tient pas compte des éventuelles contre-pentes, la déclivité entre ces deux points, détermine une pente de 6 mm/m. Si l’on observe de plus près le point de captage de l’eau de l’aqueduc, près du moulin ruiné, sur la commune de Santa Lucia di Moriani, on s’aperçoit qu’il fut choisi avec soin. En effet, nous sommes au confluent de deux rivières descendant des monts environnants. Le fait est important, car l’alimentation en eau provient de deux sources d’alimentation différentes. Elles assuraient donc un débit régulier au fonctionnement de la Forge de Moriani. Tout indique en théorie et sur la base de ces données que la Forge de Moriani, alimentée par son aqueduc ne manquait jamais d’eau. Les pluies, la fonte des neiges et la nature de son captage, lui permettaient de fonctionner vraisemblablement, à plein régime une grande partie de l’année.Etude Monumentale de l’Ouvrage Hydraulique
L'Aqueduc de la Forge et ses 33 Arches - Description Architecturale Il conserve trente trois arches d’inégales dimensions. Les piles sont assises sur des culées assez régulières, dont les deux dernières sont assises sur les rives du ruisseau d’Acqua Bona. Elles ont fait l’objet d’une attention particulière dans le mode d’élévation. Néanmoins, un certain nombre montre un modèle de construction pour le moins inhabituel voir difforme. On notera également quelques anomalies dans la signature de l’aqueduc qui s’inscrit dans le paysage. Il apparaît, que le profil longitudinal de l’aqueduc n’est pas tout à fait rectiligne. Il possède des variations de dénivellations en plusieurs points de son tracé, probablement dû aux irrégularités du sol.
L'Aqueduc de la Forge : Etude Technique des Arches
OBSERVATIONS SUR LA CONSTRUCTION DE L'AQUEDUC DE LA FORGE La Mise en Oeuvre des Matériaux dans la Maçonnerie de l'Aqueduc ELENA FORESTI - CARACTERISATION MINERALO-PETROGRAPHIQUE DES CONSTITUANTS APPARTENANT AU CONTEXTE HISTORIQUE ET ARCHEOLOGIQUE DE L’AQUEDUCS DE LA FORGE EN COSTA VERDE (CORSE) - THESE PAR : ELENA GINEVRA FORESTI - ANNEE ACADEMIQUE 2009-2010 Introduction Pour finaliser les recherches sur l'Aqueduc de la Forge, il nous fallait analyser les composants entrant dans sa construction. Pour cela nous avons invité Mlle Eléna Foresti à se joindre à l'équipe de recherche sur l'étude du monument. Ce dernier devint l'objet de la thèse de son doctorat et nous avons utilisé ses compétences et celles de l'Université de Parme, en Italie, pour compléter notre information sur le matériaux qui entraient dans l'assemblage de l'ouvrage. Ce sont quelques extraits sur la nature de ses travaux que nous reproduisons dans notre exposé.Caractéristiques Minéralogiques et Pétrographiques : Les Liants – Mortiers – Chaux Hydraulique – Granulats – Eau
La Recherche des Fours à Chaux nécessaire à la construction des aqueducs de Forges et moulins L'emploi de la chaux hydraulique fut un élément essentiel entrant dans la construction des multiples ouvrage de rivières(Forges, aqueducs, moulins et enduits)inventoriés par le GRAHT au cours de ces années de recherches et d'études. Nous avons pu identifier à de nolmbreuses l'emploi de ce matériaux pour batir les bâtiments, mais aussi les murets des aqueducs et les cnalettes des conduits d'aqueducs. Afin de faciliter la circulation de l'eau, les spécus des aqueducs avaient leurs parois et leurs lits enduits d'une couche de ciment à la chaux hydraulique très fin. Après avoir constaté cette particularité, nous devions rechercher l'origine de la production de chaux hydraulique dans une zone géographique où la carte géologique indiquait un terrain calcaire nécessaire à la production de chaux. Nous avons parcouru la région afin de retrouver les anciens fours qui se chargeaient de cette fabrication. Malheureusement nos investigations sont restées sans succès. Nous n'avons pu relever l'emplacement de ces anciens établissements artisanaux. L'utilisation du cadastre napoléonien de 1868 des différentes communes de Costa Verde, même s'il nous indiquait les lieux suceptibles de renfermer encore des informations qui pouvaient nous être utiles sur le terrain, se résuma à un échec. Nous n'avons repertorié aucun vestiges de ces anciens fours, ni retrouvé la moindre trace de l'un d'eux sur le terrain. Il ne nous reste que le résultat des travaux du géomètre du XIXe siècle, qui les a matérialisés sur ces feuilles cadastrales. Il semble que seule la commune de San Gioviani Di Moriani soit l'unique commune de Costa Verde où les fours à Chaux ont fonctionné.
L'AQUEDUC DE LA FORGE DANS SON PARCOURS URBAIN Les Vestiges Urbains de l'Aqueduc, de la Propriété de M. Biolchini à la Forge de Padulela, à Moriani Les eaux de l’aqueduc après leur usage, étaient probablement restituées naturellement à la rivière Petrignani, par l’intermédiaire du ravin de Distindino. Cette section dont il ne subsiste que peu d’éléments, avait une longueur d’environ 550m. Dans son parcours urbain, l’ouvrage déroulait son long ruban aquatique sur environ 650m. Le découpage cadastral de la banlieue de Moriani et de la cité nous permet d’obtenir une meilleure vision du profil de l’aqueduc en milieu urbain et une connaissance précise de son cheminement en direction de la forge. Le cadastre des parcelles traversées par l’Aqueduc de la Forge fut un outil de travail inestimable. Il regorge d’informations sur le monument. Il fait ressortir une foule de renseignements qui figurent sur l’ancien cadastre napoléonien et qui restituent des portions d’aqueducs, aujourd’hui disparues, dans la zone urbaine de son écoulement. Les points remarquables de l’ouvrage hydraulique qui seront décrits dans notre présente étude s’inscrivent dans la dernière partie terrestre et urbaine de la commune de Moriani. - La pénétration de l’aqueduc, sur la propriété de Mr Biolchini, constitue à partir de ce lieu, l’espace urbain dans lequel va développer le long ruban du conduit de la canalette. Les parcelles intéressées sont cadastrées en Section A, parcelles N°42a et 1168a. - La propriété de Mr Biolchini, commencement de la progression urbaine de l’aqueduc dans la cité balnéaire de Moriani, connaîtra la dernière modification de l’ouvrage. Elle conservera jusqu’à la Forge, son apparence de canalette. Les parcelles intéressées par l’emprise de la canalisation sont inscrites sur la Section A, feuille N° 1, dite Moriani-Plage de la commune de San Nicolao. Son parcours urbain se divise en trois catégories : - Un premier tronçon enfoui sur un peu plus d’un tiers de la propriété, - Un second visible sous la forme d’une canalette, - Une dernière partie composée des ruines du muret parapet de la canalette et d’une levée de terre percée d’effondrements intermittents rappelant le profil du monument. - Le tronçon enfoui de la première section, a été incorporé à même le sol, dans les fondations de la terrasse, construite devant un bâtiment orienté au sud. - Le second le plus important et le mieux conservé évoque un mur de soutènement des terres. Il sépare les deux parcelles traversées par la canalisation dont l’une est surbaissée par rapport à l’autre. Le conduit a été comblé à une époque très ancienne sur une majeure partie de son tracé. Toutefois, en divers endroits, notamment près d’un petit abri de jardin, on aperçoit encore le canal de l’aqueduc. La construction présente d’un côté un muret de hauteur modeste, et de l’autre un mur haut de 1,35m. La largeur du monument se situe entre 0,90m et 1m. Elle se décompose ainsi : - Epaisseur des deux murets : 25cm X 2, soit 0.50m - Largeur du lit de la canalette : 0,50m La profondeur n’a pas pu être déterminée. A l’extrémité de la propriété l’aqueduc ruiné ne présente plus d’intérêt scientifique. - Au-delà de la limite du domaine, la canalette disparaît et il ne reste de visible de sa structure qu’un fossé qui longe le chemin départemental N°34 de Moriani-Plage à Santa Reparata, délimitant les parcelles N°48 et N°49. - Au dehors de cette distance, le fossé s’écarte de la route et les derniers vestiges de l’Aqueduc de la Forge disparaissent semble t’il définitivement du paysage archéologique. Il a été englouti par l’urbanisation de la commune. Les nouvelles cités et constructions possèdent probablement sans le savoir, les vestiges de ce passé enfoui sous le sol de leur maison ou de leur jardin. Nous n’avons pu reconnaître les parcelles privées concernées par le tracé de l’aqueduc en zone urbaine. - Nous devons à l’amabilité de Mme Marie-Thérèse Olivesi, Maire de San Nicolao, de nous avoir communiqué et confirmé ce que nous supposions, l’emplacement de la Forge qui s’élevait à l’emplacement des parcelles N°1404 de la Section A Feuille N°1 et N°1410 de la Section A Feuille N°2. - L’identification de l’emplacement de la forge achève définitivement nos investigations dans la zone urbaine de Moriani. Nous avons repéré avec certitude et grâce à sa transcription sur le cadastre actuel, le tracé de l’Aqueduc de la Forge en ville. Nous avons pu reconnaître sur le terrain dans leur totalité, les vestiges historiques encore conservés, malgré les siècles passés. OBSERVATION SUR LA CONSTRUCTION DE L'AQUEDUC DE LA FORGE DE PADULELA L'Aqueduc de la Forge, un Ouvrage de Semi-Montagne et de Plaine L’étude de l’Aqueduc de la Forge qui se déroula sur plusieurs années, nous a dévoilé petit à petit les différentes facettes de ce monument complexe, mais oh combien intéressant. Reconnu sur plus d’un kilomètre de long, nous l’avons observé dans ses parcours en plaine et zone semi-montagneuse. La Forge de Moriani devait probablement détenir un rôle économique et militaire de premier ordre. La longueur, l’architecture et le coût d’un tel monument sont certainement proportionnels à l’intérêt stratégique qu’il représentait. Dans notre périple semi-montagnard, nous avons relevé la trace de plusieurs conduits d’aqueduc alimentant de nombreux moulins. Leurs tracés tortillards épousent les méandres du fleuve. Parfois ils longent le lit du cours d’eau, légèrement au dessus du niveau de l’eau et à d’autres moments ils le surplombent à six ou sept mètres de hauteur, voire plus. Les méthodes de construction divergent également. Nous avons rencontré le plus souvent une construction en dur, dressée à l’aide de galets de rivière, puis à d’autres moments un tracé en tranchée creusé dans la roche des falaises. Chaque point particulier de l’Aqueduc de la Forge, ainsi que les nombreux ouvrages hydrauliques exhumés, ont fait l’objet d’une étude monumentale spécifique, et nous pouvons annoncer que celle-ci revêt un intérêt scientifique sans précédent pour l’histoire de la Costa Verde.L’Eau, une énergie nouvelle dès le XVIe siècle, en Corse Dès les temps les plus reculés, l’eau joua un rôle essentiel dans la vie de l’homme. Outre sa consommation, elle lui apportait une nourriture variée, produit de la pêche ou de la chasse. Ce n’est qu’à l’époque gallo-romaine que la domestication de l’eau va entraîner une véritable révolution et une transformation de la société. Son exploitation à grande échelle, distribution et alimentation en eau des cités, bains, thermes des centres thermaux ou privés, puis construction de moulins, va connaître son apogée Dans l’Italie du XVe siècle, deux inventeurs/ingénieurs ont étudié les modes de fonctionnement d’une roue hydraulique horizontale. Francesco di Giorgio (1439-1502) nous a laissé un croquis de projet de turbine créé en 1475, pour le duc de Gênes à Turin. L’ingénieur Strada de Rosberg à la fin du XVe siècle a dessiné le plan d’un moulin et fait apparaître les systèmes de captage de l’eau en montagne, le stockage de l’eau, l’alimentation des roues hydrauliques sous l’action de la force motrice de l’élément liquide. Mais parmi tous les documents compulsés et les sites visités, un lieu en particulier a retenu toute notre attention car il comporte d’étranges similitudes avec l’Aqueduc de la Forge, tout au moins dans son système de captage et d’acheminement de l’eau au moulin. Il s’agit de la meunerie hydraulique de Barbegal dans les Bouches du Rhône près de Fontvieille. Cette meunerie, la plus importante du monde romain entre le IIIe et le Ve siècle de notre ère, était alimentée par un aqueduc semblable au modèle génois de l’Aqueduc de la Forge à Moriani. Comme nous pouvons le constater, l’eau depuis la colonisation romaine, constitue dans l’économie d’une région ou d’un pays, lorsque l'on exploite son potentiel énergétique, une véritable une source d'énergie domestique journalière, quelles que soit les époques historiques.L’Aqueduc de la Forge « Ercate » - Une économie Régionale basée sur la Force Motrice de l’Eau La poursuite des recherches sur le cours du Petrignani/Canapajo confirma les soupçons que nous entretenions à l’égard de cette rivière qui joua un rôle de première importance dans l’économie rurale et industrielle de Costa Verde. A partir du Pont de Santa Lucia Di Moriani jusqu’au Pont de l’Enfer nos observations nous ont révélé les différents aspects de l’architecture monumentale de ces ouvrages hydrauliques de montagne. Au Pont du Petrignani à Santa Lucia Di Moriani : - Vestiges d’un pont génois incorporé dans la construction du pont moderne du XXe siècle associé à un projet de contrôle et de domestication de l’eau pour alimenter l’aqueduc d’une forge. - Une digue sous-marine pour canaliser les eaux du confluent du Fiumicello et du Pétrignani vers le point de captage des eaux de l’aqueduc de la Forge - Le point de captage des eaux des eaux de l’aqueduc Dans le cours supérieur de Canapajo/Petrignani, nous avons recensé de nombreux vestiges de conduits d’aqueducs mais aussi : - Onze moulins, possédant leur propre canal d’alimentation en eau. - Des vestiges de conduits d’aqueducs dont certains en l’état d’origine. - Sur les rochers, les traces de piquetage et de mortier correspondant à la structure d’une canalette. - Plusieurs sites de fabrication de meules de moulins à même la rivière. - Les traces des ancrages d’un pont traversant la rivière, donnant accès à un moulin. Certains de ces moulins conservent encore aujourd’hui, leur canal d’amenée des eaux, le conduit d’alimentation la trompe presque verticale et sa bouche d’éjection, les meules et les voûtes d’évacuation. A ce jour, nos recherches montrent que onze moulins étaient alimentés en eau par le cours Canapajo/Petrignani. Il régnait autour de cette rivière et de ces moulins toute une activité artisanale et probablement commerciale, comme les meulières mais aussi le transport de la farine et des meules vers la vallée, les villes et les ports. Les colporteurs, bergers et autres intervenants de l’économie rurale empruntaient les chemins qui desservaient les hameaux montagnards. Il semble que la zone montagneuse renfermait principalement cette activité rurale et agricole alors que dans la plaine se développait principalement l’exploitation industrielle où l’énergie hydraulique servait à faire fonctionner marteaux et turbines de la Forge de Moriani. Il est probable également que cette activité servait les intérêts militaires de la République de Gênes.Recherches sur les Activités industrielles et commerciales en relation avec la Forge de Padulela
L’importation du minerai depuis l’Ile d’Elbe et son importance L’extraction minière quasi inexistante en Corse ne peut suffire à alimenter les forges de l’île. Il faut faire venir le minerai de l’île d’Elbe. Cette procédure durera jusqu’au milieu du XIXème siècle et un véritable trafic maritime régulier sera probablement mis en place. Nous savons que des relations maritimes suivies existaient sous Pascal Paoli avec l’île d’Elbe et que le site de Padudella en 1761 verra s’opposer ses forces aux navires génois par terre et par mer. Il semble que les centres intérêts industriels et commerciaux faisaient l’objet d’une protection soutenue, comme le laisse supposer cet affrontement si proche de la Forge de Moriani.La Forge de Moriani à Padulela : Influence et Conséquences Economiques La Forge était un vecteur local économique important. Des travailleurs y oeuvraient journellement et d’autres gravitaient autour de ce pôle de production. Ouvriers qualifiés, tacherons, paysans participaient à sa vie, à son fonctionnement et concouraient directement ou indirectement à la production, au rendement et à la qualité de celle-ci. Ils vivaient près de la forge, ou sur le domaine foncier du maître de forge. Ils assuraient l’approvisionnement quotidien de cette main d’œuvre régulière ou occasionelle, par leur activité fondamentalement liée à l’agriculture et à l’élevage. La forge devint une source de revenus complémentaires aux travaux des champs. Les paysans, les pêcheurs devenaient mouleurs ou forgerons et cette seconde profession est probablement tributaire des contraintes saisonnières et de l’activité de la forge. Les salaires de cette masse laborieuse demeuraient inégaux. Les ouvriers qualifiés percevaient des revenus reconnaissant leur qualification. Mais la grande majorité, les ouvriers-paysans sans qualification recevaient un modeste pécule. Les XVIIème et XVIIIème siècles vont transformer le profil économique des régions ou les forges sont actives. Un artisanat local va se développer et la production va se diversifier. Les métiers du fer et de la céramique vont se développer. Ferronniers, Cloutiers, maréchaux ferrants, couteliers, armuriers mais également les métiers du bois et du bâtiment, bûcherons, charpentiers, maçons, les métiers de la terre, potiers, faïenciers vont diversifier leur activité et développer leur production. Les conséquences du développement de la sidérurgie corse permettront à la population d’éviter la misère et la famine. Elle apportera de nouveaux débouchés et assurera à la noblesse insulaire une puissance foncière et financière confortable. La volonté d’implanter à Moriani une forge eut incontestablement des effets ethnologiques qu’il faut prendre en considération. Le peuplement de la commune de Moriani s’en trouva certainement modifié. Une main d’œuvre locale ou étrangère dut être employée pour construire l’aqueduc et la forge. Les artisans de l’aqueduc, carriers, tailleurs de pierres, maçons, charpentiers, terrassiers eurent de l’ouvrage dans la vallée du Petrignani. Le renfort de Compagnons du Devoir sur le chantier n’est pas impossible. Les compagnons qui s’arrêtent à Marseille avaient l’habitude d’aller en Corse ou en Afrique. Nous avons retrouvé les traces de leur passage à Corte par des marques gravées dans la pierre et au Pont de l’Enfer. Le transport des matériaux demanda l’amélioration ou la création d’un réseau routier. Voituriers et bouviers se chargèrent de l’approvisionnement des chantiers depuis les lieux d’extraction de la pierre. L’industrie de la terre trouve un nouvel essor avec les tuiliers, briquetiers et potiers. Les artisanats locaux du fer (cloutiers, ferronniers, maréchaux-ferrants) et du cuir (selliers, bourreliers) devaient assurer les équipements des chevaux, bœufs et charrois (selles, harnais, colliers). A cette population ouvrière s’ajoutait le personnel domestique qui entretenait l’habitation du maître de forge. La Forge de Moriani fut un vecteur d’emploi probablement important pour un lieu modeste comme celui-ci.Conclusion de notre Etude sur un Monument Exceptionnel Ainsi s'achèvent après sept longues années, les recherche menées sur le monument mais aussi sur le cours de la rivière Pétrignani et l'histoire de la commune de San Nicolao et son Aqueduc de la Forge. Sept années passionantes à tout point de vue, tant au niveau des relations humaines, de nos investigations, des observations, du recueil d'informations, des prélèvement géologiques et enquêtes au^près de la population, que nous avons faites au cours de ces multiples campagnes d'explorations et de prospections archéologiques menées sur le sol de la Costa Verde pour connaitre le passé et l'histoire de cet ouvrage à travers les ages. Il était temps pour nous de dévoiler le résultat de ces travaux qui nous avaient demandé beaucoup de temps et d'efforts. Comme toujours, ce fut le temps qui manqua pour finaliser ce travail. De retour sur sur le continent, nous avons poursuivi nos fouilles et sondages archéologiques, nos études de sites toute époques confondues et le temps passa sans que l'on s'en aperçoive. Mais avant de refermer cette page de vie et d'histoire, nous devons retracer le travail de restauration qui fut entrepris sur le monument par le CFA de Furiani, car le GRAHT ne fut pas le seul à participer au sauvetage de l'Aqueduc de la Forge à Moriani. Nous devions devions leur rendre un dernier hommage car nous avions dès le départ tisser avec les stagiaires des liens d'amitiés. Chaque année nous avions le plaisir de nous retrouver sur le site, chacun pour son activité propre.
RESTAURATION DE L'AQUEDUC PAR LE CENTRE DE FORMATION DES APPRENTIS DE FURIANI Avant l'arrivée du GRAHT en 2005, les stagiaires du Centre de Formation des Apprentis de Furiani avaient commencé la restauration de l'Aqueduc de la Forge. Durant plusieurs années nous nous sommes ainsi côtoyés sur le site, chacun vaquant à ses propres occupations en échangeant des conseils sur la construction elle même et sur les particularité techniques du monument entrant dans le fonctionnement de la forge de Padulela à Moriani. Ces échanges fructueux renforcèrent les liens d'amitiés entre nos deux disciplines et nous avions le plaisir de se retrouver chaque année sur le terrain. Nous ne pouvions achever la présentation de nos recherches, sans évoquer le travail qu'ils exécutèrent sur l'ouvrage, qui était très endommagé à leur arrivée.
C'est leur rendre ainsi un hommage, que de dévoiler dans les quelques pages photos qui vont suivre ce résumé, la nature de leurs diverses activités sur l'ensemble du monument, comme la construction et le déplacement des gabarits, le décaissage des parties ruinées de l'aqueduc,l'étayage des voûtes, la mise en place des échaffaudages, la taille des pierres et tout ce qui concerne les travaux de maçonnerie.
Pour parachever ces recherches, le GRAHT travailla à la remise en état du fonctionnement d'origine de l'aqueduc. C'est ainsi qu'une image animée du diaporama que nous présentons au cours de nos conférences, montre l'eau de la rivière qui s'écoule dans le canal de l'Aqueduc de la Forge.
Le Responsable des Recherches Daniel BERNARDINNote : "
Plans,Dessins et DAO Daniel BERNARDINIntervenants sur le site Daniel BERNARDIN - Christine BERNARDINRéférences (bibliographie, archives) Jean HUREAU - La Corse Aujourd'hui - 1974 Jean ORSATELLI - Les Moulins - Editions Jeanne Laffitte - 1979-2006 Antoine-Dominique MONTI - Cervioni et Campulori au Fil des Ans - 2002 Franck LEANDRI - Laurent CHABOT - Monuments de Corse - Edisud 2003 Daniel BERNARDIN - Christine BERNARDIN - Corse-San Nicolao-Costa Verde - L'Aqueduc de Moriani "Canal de la Forge" dit "Ercate" - Avec la participation du GRAHT - Alain Texier - Bernard Fabre - Stéphane Bouquet - Christine Rousseau - Nathalie Jousseaume - Année 2005 François BALESTRIERE - Corsica Ile de toutes les couleurs - Editions Clémentine Studio - 2006 Daniel BERNARDIN - Corse - Costa Verde - "Rapport de Recherches Archéologiques" - Année 2007 Antoine BROCCA - Claude SECONDI - Les Cahiers de San Nicolao - Association Santu Nicolaiu - 2007 Pierre-Jean LUCCIONI - Tempi Fà - Arts et Traditions Populaires de Corse - 2007 Daniel BERNARDIN - Corse-Santa Maria Poggio - Costa Verde - "Pont Génois sur le Bucatoggio" - Avec la participation du GRAHT - Christine Bernardin - Jean-Paul Francesconi - Nicolas Cisson - Claude Brège - Stéphane Bouquet - Christine Rousseau - Nathalie Jousseaume - Année 2008 Daniel BERNARDIN - Corse - San Nicolao/Moriani - Costa Verde - "L'Aqueduc de la Forge "Ercate" Vestiges Urbains de Moriani" - Avec la participation du GRAHT - Jean-Paul Francesconi - Nicolas Cisson - Félix Giorgi - Eric Rubecchi - Claude Brège - Année 2008 U Nuvellaghju - De Pièves en Pièves - Groupe Nuvellaghju - 2009 Jean-Pierre GUILLET - Dispositifs d'Irrigation à Nonza au Cap Corse (Haute Corse) - 24/06/2009 Daniel BERNARDIN - "Explorations Archéologiques et Historiques en Costa Verde - Rivière Canapajo/Pétrignani" Tome I - Avec la participation du GRAHT - Jean-Paul Francesconi - Nicolas Cisson - Eric Rubecchi - Eléna Foresti - Philippe Perez - Année 2009 Héléna FORESTI - Universita degli studi di Parma - Facolta di Ccienze matematiche et Naturali Corso di Laurea in Scienze e Technologie per la Conservazione e il Restauro dei Beni Culturali - Caratterzzazione Mineralogico-Petrografica di Costituenti appartenenti al Contesto Storico-Archeologico degli Acquedotti della Forge e del Petrignani nella Costa Verde ( Corsica) - Anno Accademico 2009-2010. Joseph CESARI - Corse Antique - Guide Archéologique de la France - Editions du Patrimoine - 2010 Daniel BERNARDIN - "Explorations Archéologiques et Historiques en Costa Verde - Sur le cours des Rivières Olmo, Valle Alla Serra, Acqua Fisca et dans l'Intérieur des Pièves de Costa Verde" Tome II - Avec la participation du GRAHT - Jean-Paul Francesconi - Nicolas Cisson - Marc-André Turchini - Eléna Foresti - Philippe Perez - Année 2011 Daniel BERNARDIN - "Explorations Archéologiques et Historiques en Costa Verde - Rivière Bucatoggio" Tome II - Avec la participation du GRAHT - Jean-Paul Francesconi - Nicolas Cisson - Eric Rubecchi - Eléna Foresti - Philippe Perez - Pierre Eggimann - Année 2012 " | Liens RelatifsL'Article le plus lu à propos de RECHERCHES DU GRAHT EN CORSE : Les dernières nouvelles à propos de RECHERCHES DU GRAHT EN CORSE :
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